La signature est un des éléments qui nous permet de mieux connaître un ancêtre que l’on rencontre au détour d’un acte. Sait il signer ? Cela évoque un certain niveau dans la société, surtout au 17ème siècle. Ne sait il toujours pas signer au tournant du 20ème siècle ? Cela est aussi significatif de son appartenance sociale. Est ce une fille qui signe au 18ème siècle? Alors ce n’est pas une famille de laboureurs de bas étage.
Marie Escouault est née à Béruges le 10 juin 1676, de Jean Escouault et Marie Augroux.
Jean Escouault est un notable à Béruges à la fin de ce 17ème siècle. Il est meunier, marchand, et en charge de la conservation des registres ecclesiastiques. Lors de son ihnumation le 2 janvier 1699, le gratin eclesiastique est donc présent dans l’église.
Ent. maistre Jean Escoüault
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1 Le deuxiesme Jour de Janvier mil six cent nonante neuf
2 est mort en la communion des fideles apres avoir reçeu tous
3 les sacrements requis maistre Jean Escoüault marchand
4 et greffier conservateur des registres ecclesiastiques, aagé
5 de soixante sept ans ou environ, et a esté inhumé dans le
6 cimmetière avec les ceremonies canoniques en presence de
7 messire mathurin grolleu curé de Vonneüil, de messire
8 Pierre branchault curé de Voüillé, de messire françois
9 Verneau curé de montreüil bonnin, de maistre mathurin
10 Jouineau son beau frère, maistre Vincent Bage son gendre,
11 m[essi]re antoine debourg notaire, maistre Jean de la Perriere
12 chirurgien [.] par moy charles siet curé de Beruges
Jean Escouault et Marie Augroux ont eu au moins 6 enfants, dont quatre au moins arrivent à l’âge adulte, trois filles et un fils.
Jean va probablement faire donner une instruction des plus correctes à ses enfants, car dès le 8 février 1695, alors qu’elle a une vingtaine d’années, Marie appose sa signature au bas des actes de mariages de ses soeurs Antoinette et Françoise.
Vous noterez comme moi avec amusement que monsieur le curé lui même, qui rédige les deux actes l’un après l’autre, ne sait pas bien comment écrire le nom de famille : Escault ou Escouault ? Comment s’étonner alors que l’orthographe de nos noms dans le temps soit parfois si fantaisiste.
Marie épouse Vincent Peroche entre 1700 et 1710. Malheureusement, les registres de Béruges de cette époque n’ont apparemment pas été conservés.
A partir de Marie, la quasi totalité de ses descendants dans la lignée Peroche , jusqu’à mon arrière grand mère Marie, va savoir signer, les femmes aussi bien que les hommes, comme si cette conquête de la signature de l’aieule avait été passée de génération en génération.
[Marie_Escouault_Sosa_977]
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