Voilà, on est arrivé au bout de ce mois d’avril froid et déplaisant.
Heureusement, le challenge nous a permis de rester au chaud près de nos ordinateurs ou de nos tablettes, à écrire un billet par jour et à lire les 1300 billets environ produits par la communauté bloggueuse généalogique.
Encore une fois, malgré la pression que je me suis mise pour vous donner tous les jours à lire un article qui tienne la route et réponde à mes critères de qualité – qui ont été bien revus à la baisse ces derniers jours, je l’avoue – j’ai constaté que l’activité généalogique me permet de décompresser et de rester zen … enfin, un peu moins stressée que je ne le serais sans elle, donc un peu plus zen.
Quand la généalogie n’est pas que la recherche de noms et de dates, mais qu’on s’attache à comprendre un peu mieux la vie de nos ancêtres, qu’on s’attache à leur parcours de vie, à leurs bonheurs et à leurs si nombreux malheurs, on prend peu à peu du recul sur les petits bobos et les petits stress de la vie quotidienne plutot privilégiée de notre société occidentale en ce début de 21ème siècle.
Oui, ce n’est pas facile pour tout le monde, nous connaissons nous aussi la maladie, les fins de mois difficiles et les décès de gens que nous aimons.
Mais quand j’apprends maintenant une nouvelle contrariante, je pense à Sophie David, veuve à 39 ans avec 6 enfants à charge, dont les deux aînés Eugénie – 14 ans – et mon arrière grand père François, 12 ans – ont immédiatement été placés comme domestiques dans des fermes pour aider à nourrir les plus petits. Je pense à Edvige Colnay, enfant trouvée, élevée dans des familles d’accueil, mariée à 20 ans, veuve à 44 ans, avec huit enfants à charge, après en avoir mis onze au monde, et qui elle n’avait même pas de famille directe pour la soutenir. Je pense à ma grand mère Marcelle Risse, née six semaines après le décès accidentel de son père François Risse, menuisier, mort à 39 ans à Alger, et à sa mère Marie Philippine Vialar, mariée à 19 ans, veuve à 38 ans, et dont le fils ainé François est tombé le 12 septembre 1916 à Cléry sur Somme.
Ce sont eux, tous ceux dont je retrouve la trace petit à petit, qui me permettent de mettre mes propres soucis en perspective et de jeter un regard plus serein sur les aléas de ma vie, d’en savourer pleinement les instants précieux et d’en relativiser un peu les drames.
Alors s’il est une raison pour laquelle j’aime ce loisir prenant qu’est la généalogie, c’est parce qu’il m’aide à faire face au quotidien. Un bon thé, un ou deux carrés de chocolat noir, et deux heures de plongée dans les archives en ligne, avouez que c’est mieux qu’un cachet de Valium ….
Si vous lisez ce blog sans encore vous être lancé dans l’aventure, n’hésitez plus, commencez votre généalogie, vous y ferez de belles et émouvantes rencontres, vous voyagerez sans quitter votre bureau, vous découvrirez des pans de l’histoire de votre région ou de votre pays dont vous n’aviez pas idée, et vous jetterez un nouveau regard plus serein sur votre vie.
Lancez vous, soyons Zen ……
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