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Débarquer en Provence – août 1944

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

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Cette année, nous célèbrerons  le 70ème anniversaire des débarquements alliés sur le territoire français, qui à l’été 1944 ont permis de libérer la France et de mettre fin au 3ème Reich. Tout le monde connait la date du D-Day, du Jour le plus long, ce 6 juin 1944 où les alliés ont pris pied sur les plages normandes. Mais moins nombreux sont ceux qui connaissent l’histoire du débarquement en Provence, le 15 août 1944.

Mon grand père, Achille Reau, fait partie de la classe 1923. Fils de paysans, il s’engage en novembre 1923, part dans la cavalerie et va faire une belle carrière militaire.

provence_1

 

Le 1er septembre 1939, deux jours avant que la France entre en guerre, Achille est promu sous lieutenant. Cette promotion est publiée le 15 septembre 1939 dans le Journal Officiel (1)

Journal Officiel 15/09/1939
Journal Officiel 15/09/1939

Le 1er janvier 1940, alors que la France attend, cachée derrière la ligne Maginot, Achille est affecté au 12ème régiment de cuirassiers, et part aux armées le 1er février 1940. C’est dans ce régiment qu’il va vivre la déroute de l’armée française en mai – juin 1940. J’ai quelques photos prises par mon grand père à cette période.

Les légendes sont celles écrites par lui à la main derrière les photos . Peut être un de mes lecteurs y reconnaitra t’il un de ses ascendants …

 

"Baudin, Belpomme, Chat - Avril 1940 - Barenton s/serre - Aisne" Collection privée
« Baudin, Belpomme, Chat – Avril 1940 – Barenton s/serre – Aisne » Collection privée

 

 

"En mer du Nord" 31 mai 1940 " - Collection privée
« En mer du Nord » 31 mai 1940  » – Collection privée

 

"Civray - 23 juin 1940 " - Collection privée
« Civray – 23 juin 1940  » – Collection privée

Rayé des cadres du 12ème cuir le 31 juillet, il reste en tant que civil dans l’administration de l’armée. En janvier 1941  il est affecté à l’Ecole de Cavalerie d’Alger comme adjoint administratif trésorier. Parti de Port Vendres, il arrive à Alger le 24 février 1941. Sa femme et ses trois filles le rejoindront quelques semaines plus tard. Il est promu au grade de lieutenant le 1er septembre 1941.

Le 8 novembre 1942 – 15 jours après la naissance de son fils Claude, né à Alger – les Américains débarquent à Alger, qui devient la capitale de la France libre. Achille est muté au 5ème régiment de Chasseurs d’Afrique le 12 août 1943 et prend le commandement provisoire de l’Escadron Hors Rang du régiment.

Mais revenons aux opérations de libération de la France.

Parallèlement à l’opération Overlord, qui va à partir de l’Atlantique reprendre le contrôle de l’Europe, les Alliés veulent attaquer à partir du Bassin Méditerrannéen. L’option Italie est abandonnée, au grand dam de Churchill qui la privilégiait, et les Alliés montent une opération de débarquement sur les côtes de Provence, à laquelle ils donnent le nom de Anvil Dragoon. Opération d’envergure, elle intègre une importante participation française, la 1ère armée française, commandée par le général Delattre de Tassigny. Sur les 11 divisions qui s’embarquent en Afrique du Nord à destination de la France, soit 350 000 hommes, 230 000 sont français.

 

Carte "Chemins de mémoire"
Carte « Chemins de mémoire »

Le 5ème Chasseurs d’Afrique appartient à la 1ère division blindée (1ère DB), au Corps de Combat 2 (CC2).

Du 1er au 4 juillet 1944, le régiment se rassemble à Assi ben Okba, dans la zone d’attente 1.

Carte_Assi-ben-Okba

Le 1er août 1944, le matériel est embarqué sur plusieurs navires.

1er Août 1944 :Le Régiment a été articulé pour l’embarquement en cinq fractions (quatre de matériel et personnel, une de personnel), correspondant sensiblement aux quatre Escadrons de combat. Les éléments de l’Etat-Major et de l’E.H.R. ayant été répartis avec les Escadrons de combat.Le 1er août au soir, tout le matériel est embarqué.Le personnel s’installe de nouveau sous les guitounes de l’Aréa 31.Le Régiment vit grâce aux véhicules mis à sa disposition par le 2e R.C.A., le 38e F.T.A. et la Compagnie de transport de la Division.Les Officiers de l’Etat-Major du Régiment sont embarqués comme suit :Le Colonel et le Lieutenant Richter : sur le bateau N° 1 avec l’Escadron Moreau.Le Commandant de Beaufort, le Capitaine de Mas Latrie et le Lieutenant Lugan : sur le bateau N° 5 avec l’Escadron Pazzis.Le Commandant Rouvillois et le Sous-Lieutenant, Hervouet : sur le bateau N° 7 avec l’Escadron Chéry.Le Commandant de Menditte : sur le bateau N° 8 avec l’Escadron Dumesnil.

(2)
Mon grand père commande le Peloton d’approvisionnement en vivres. (2)

Il embarque le 8 août 1944.

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Le 9 août à midi, le régiment est entièrement embarqué et la vie s’organise à bord. Le 10 août 1944, à 18h30, l’escadre quitte la baie de Mers el Khebir pour une destination inconnue. Le convoi longe les côtes d’Afrique, et passe le 12 août devant Alger. Le 13 août à hauteur de Philippeville, le convoi bifurque vers le Nord Est et remonte le long des côtes de Sardaigne et de Corse, à destination semble t’il de Gênes.

A 19 heures le 15 août, les bateaux jettent l’ancre face à la baie de la Nartelle, à Ste Maxime.

Ste Maxime - collection privée
Ste Maxime – collection privée

 

Le golfe de St Tropez, vu de Ste Maxime, collection privée
Le golfe de St Tropez, vu de Ste Maxime, collection privée

C’est à la Nartelle, sur une plage où j’ai quelques habitudes de vacances, que mon grand père a débarqué le 16 août 1944.

Ce monument, érigé en souvenir du 2ème RCA, un des autres régiments de la 1ère DB, débarqué au même endroit, je l’ai souvent vu sans savoir que c’était là que mon grand père avait débarqué.

Plaque commémorative du débarquement - Ste Maxime - Plage de la Nartelle - Collection privée
Plaque commémorative du débarquement – Ste Maxime – Plage de la Nartelle – Collection privée

En quelques jours, Toulon est libéré. La 1ère DB remonte le Rhône et sera la première armée à arriver au Rhin.

Le 5ème régiment de Chasseurs d’Afrique va gagner la Croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes pendant la campagne de libération de la France.

En mémoire de ces hommes, de ces Français venus d’Afrique, de ces Algériens que la France a ensuite oubliés, de tous ces soldats des colonies françaises qu’on a utilisés avant de les jeter, je ne résiste pas à finir ce récit sur une strophe d’un chant militaire qui a symbolisé l’avancée de ces armées d’Afrique pendant la fin de la seconde guerre mondiale, le Chant des Africains.

 » De tous les horizons de France / Groupés sur le sol africain / Nous venons pour la délivrance / Qui par nous se fera demain »
[Achille_Reau_Sosa_14]

Sources et liens
(1) Journal officiel de la République Française – 15 septembre 1939 – page 11447
Chemins de mémoire – 15 août 1944
Wikipedia – 5ème régiment de Chasseurs d’Afrique
Amicale des anciens du 5ème RCA
Wikipedia – Débarquement en Provence
(2) Chars français – JMO du 5ème RCA 1944
Rhin et Danube – Le débarquement en Provence

39 réponses à “Débarquer en Provence – août 1944”

  1. Patrick Barbut

    Jute une faute de frappe au sujet du monument a Nartelle c’est pas le 2° RAC mais le 2° RCA, .2° Régiment de chasseur d’Afrique, basé dans la banlieue d’Oran. Merci.

  2. ACCO

    Bonjour,
    je cherche des renseignements sur mon père et notamment son unité et peut être un nom de char.
    Il a été affecté à l’escadron de tradition du 2éme dragon, après au 4éme RCA. Il embarque à Oran le 10 09 44 et débarque à Saint Tropez le 16 09 44et affecté compagnie ( et c’est la que j’arrive pas à lire) cf.j? 161/27, et c’est la que je suis perdu.
    Par contre j’ai quelques photos avec ses copain en allemagne et je suis même allé à Lindau pour faire des recherches et faire les mêmes photos la il a posé. Mais je n’en sais toujours pas plus.

    vola, alors si une personne à un renseignement, même infime, je suis preneur.
    Bonne année à tous.

    1. Brigitte

      Bonjour à vous
      J’espère que vous allez trouver des renseignements, je ne suis malheureusement pas compétente moi meme pour vous répondre
      Bonne année à vous

  3. Bernard Yves

    Merci de partager votre témoignage et la documentation qui va avec. A la demande de mes enfants et petits enfants, tout comme vous, je me lance dans ce devoir de mémoire. Mon père était dans le 68e RAA basé à Mascara (Algérie) puis embarqué à Mers El Kébir pour la plage de La Nartelle en Provence. Il avait au préalable été désigné pour faire la campagne de Tunisie de novembre 42 à mars 43 contre l’Afrika Korps de Rommel. Même si j’ai pu me procurer ses états de service, je me heurte à un manque de documents écrits ou visuels. Et votre témoignage est très important, voire inspirant. Si vous avez quelques pistes de recherches, sites internet, ouvrages d’histoire, etc. je serais ravi d’en avoir connaissance.
    Prenez soin de vous.
    Cordialement

    1. Brigitte

      Bonjour et merci pour ce commentaire
      Comme vous, j’ai du mal à avancer et trouver des informations sur le parcours réel de mes deux grands pères. Mon grand père paternel a fait la campagne d’Italie, mais je n’arrive pas à m’y retrouver. J’avoue y avoir consaré encore peu de temps, tellement je trouve tout cela complexe.
      Si j’avance sur ces recherches, je les partagerai via mon blog
      Bonnes recherches malgré tout, et prenez soin de vous

  4. Fleury marc

    Bonjour à tous ,je recherche tous documents,photos,informations diverses, (exemple nom de son char) sur mon père 1ère classe Yves Fleury ,3ème escadron,9eme RCA embarqué à Oran le 8/8/44 et débarqué à st Tropez le 21/8,ayant avant cela été blessé à Sbeitla en Tunisie ,était il pilote ou tireur je l’ignore ,je possède 1 seule photo de lui avec 3 collègues à lui lors d’un bivouac au cours de la remonté vers l’allemagne.par avance je vous en remercie

  5. Lidolff Jean

    Bonjour,
    Je suis le petit fils d’Etienne Lidolff, 2eme cuir, 4eme escadron. Des photos ou autre…?
    Merci à vous,
    Jean

    1. Aldebert Jean Luc

      Bonjour,
      Je suis le fils de M. Aldebert Marcel de la 5ème DB (31grp FTA/Bat C – chauffeur d’alftrack)..Sous les ordres du Général De Lattre de Tassigny..
      Il a 97 ans, et ses souvenirs sont difficiles à refaire surface, donc le fait de dialoguer avec lui et d’avoir des supports sous forme de photos récits… Lui permettrai de faire travailler sa mémoire et de partager avec la famille des souvenirs.
      Merci si vous pouvez m’aider. Prenez soin de vous et de votre famille. Un ancien « OPEX »..

  6. Bonjour LE 8/09/2018
    Je suis le beau frère de René SERGEBI (décédé il y a 3 ans), qui a participé au débarquement de Provence en Aout 45.Etant au 5ème Chasseur, 1ère Division blindé de Lattre. Char Stuart. Puis campagne d’Alsace jusqu’en Allemagne. Plus tard il fera l’Indochine aux Spahis, grièvement blessé et libérer…..
    Croix de Guerre, Officier légion d’honneur, Médaille militaire…..Si quelqu’un la connu????Merci du contact 0614465659

  7. COUTELLE François

    Bonsoir

    je suis à la recherche de document sur CHWATACZ Etienne du char le Duguesclin qui était le parrain

    de ma jeune soeur.

    Merçi de me donner tous ces renseignements

    François Coutelle

    1. Brigitte

      Bonjour

      je n’ai malheureusement pas ce genre de document, avez vous contacté une amicale d’anciens combattants ? Bonne recherche

  8. MILIOTO

    Bonjour,
    Pour tous ceux qui sont a la recherche de documents sur cette epoque,je vous joins le lien du forum le plus aptes a repondre a toutes vos questions.

    http://sudwall.superforum.fr/

    Cordialement

    Mr MILIOTO philippe

  9. Hübner Maryel

    Bonjour….. ce récit est très intéressant, je suis moi même en train d’essayer de récupérer des infos sur la 5 e DB du 1er RCA dont faisait parti mon grand père André Curtet pilote du char Estaing sous les ordres du chef de char Clarisse…. si vous avez des photos ou des infos qui peuvent compléter celles que mon grand père me laisse ce serait super … ils ont débarqué à Cavalaire en août 1944 puis remonte jusqu’à l’alsace….. merci beaucoup
    Maryel

    1. Brigitte

      bonjour

      je n’ai pas grand chose d’autre comme photos que ce que j’ai mis en ligne, et surtout aucune photo de la période après le débarquement. Bonnes recherches

      1. Philippe CLARISSE

        Bonjour
        Le maréchal des logis chef CLARISSE du char Estaing décédé en 1953 en Indochine était mon oncle. Je suis aussi à le recherche de documents le concernant.

        Merci
        Philippe

        1. vincent

          bonjour, je travaille actuellement sur le char ESTAING pour la période 1944, avez vous un mails de contact, merci

        2. Maryel Hübner

          Je n’ai pas de documents le concernant mais mon grand père m’a beaucoup parlé de lui… un très bon ami…

        3. CHERY

          Bonjour
          Je suis le petit fils du colonel CHERY qui était capitaine pendant la guerre e commandant du 3ème escadron

  10. Mon père à embarqué à mers-el-kébir le 9-8-44 le 16-8-44 a débarqué à ST TROPEZ !il était affecté à l’EHR du 2em RCA , si des personnes peuvent me faire passer des commentaires ou mieux des photos ! je n’ose espérer , quelqu’un

    qui l’aurait connu , ce serait inestimable ! il a été tué en ALGERIE en juillet 1962 !!

  11. BARBANSON

    Bonsoir Madame,

    Je suis en train de finir un ouvrage sur les combats du corps de cavalerie en 1940 qui se composait des 1re, 2e et 3e DLM. Le 12e Cuirassiers était le groupe de reconnaissance de cette division. Je découvre avec un vif intérêt ce post, très intéressant. Je souhaiterai pouvoir publier certains documents.
    Si mon email vous a intéressé et que vpus souhaitez apporter votre pierre a une oeuvre de mémoire, je me tiens à votre disposition pour en discuter.

    Bien cordialement,
    Erik B

  12. Geneviève

    Bonjour,

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le récit très documenté que vous avez publié sur le parcours de votre grand-père jusqu’à son débarquement en Provence.
    J’aimerais retracer pour mes enfants et petits-enfants celui de mon beau-père, Quartier-maître Timonier, qui y participa également et nous en a parlé de son vivant, mais sa fiche matricule n’ indique ni quand, ni où, ni sur quel bâtiment il a débarqué, ni même n’en fait état.
    Si certains d’entre vous possèdent la fiche matricule d’un parent ayant débarqué en Provence, peuvent-ils me dire si ce fait y est nécessairement inscrit ? Je les en remercie par avance.

    Bien cordialement.

    1. Brigitte

      bonjour
      merci pour votre commentaire
      j’ai inséré dans l’article la partie de la fiche matricule de mon grand père qui parle justement du débarquement, à savoir la date et le lieu de l’embarquement – Mers el Kebir le 8/8/1944 – et la date et le lieu du débarquement – Baie de St Tropez le 16/8 – Il n’y a rien d’autre, ni bateau, ni meme la suite de son parcours militaire.
      C’est à partir du journal de marche et opérations de son régiment, retrouvé sur internet, que j’ai pu reconstituer différentes petites choses.
      Mon grand père paternel a fait la campagne d’italie, il était au Mont Cassin, et rien n’est indiqué sur sa fiche matricule, alors je vous comprends, c’est très frustrant d’avoir une information par la mémoire familiale, mais de ne pas retrouver de trace de cette information dans les papiers à notre disposition.
      Bonnes recherches

      1. Geneviève

        Bonjour,

        Merci de votre réponse rapide et des éclaircissements que vous m’apportez.
        Dans la Marine, il n’y a pas, à ma connaissance, de journaux de marche et opérations. Il y a bien les rôles d’équipage qui nous renseignent sur les positions et mouvements des bâtiments et la solde de l’équipage… encore faut-il savoir quel bateau rechercher !
        Quant aux fiches matricules, si vous me dites que la suite du parcours militaire de votre aïeul n’y est pas, ni la présence de votre grand-père paternel au Mont Cassin, je ne m’étonne plus que celle de mon beau-père ne m’en apprenne pas davantage sur son parcours.
        Bravo encore pour votre article et merci de vos encouragements.

  13. François Vidal

    Bonjour,
    Je travaille avec plus d’assiduité depuis quelques mois sur le parcours de mon père, le brigadier-chef André Vidal, décédé en 1997, pendant la 2eme GM, pour laisser ces éléments à mes propres enfants. Mon papa a débarqué à La Nartelle au sein du 2eme Cuirassiers. Le char qu’il conduisait, le Duguay-Trouin, a participé aux combats en Provence, à la libération de Marseille (une plaque commémorative pour son escadron, le 2eme escadron dit « De fer et de feu » se trouve dans l’église de ND de la Garde), puis la remontée vers le Nord-Est. Son char a été détruit par un obus allemand à Beaune (3 tués, 2 survivants dont mon père); le char a été récupéré il y a quelques années et sert de monument aux morts à Dijon. Dès le lendemain, mon père conduisait un nouveau char de l’escadron, le Du Guesclin, et reprenait le combat. Grièvement blessé lors de la libération de Mulhouse, il a fini la guerre à l’hôpital (Aix-les-Bains). Des lettres échangées avec ses anciens camarades, je sais qu’ils étaient assez déçus du peu de reconnaissance pour ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont enduré pendant tant d’années (mon père était engagé dès 41 à 19 ans au 1er Régiment de Spahis Algériens, a participé à la campagne de Tunisie. J’ai pu lire la lettre qu’il a adressée à ses parents (évidemment non datée et lieu mentionné « Aux armées ») dans l’attente d’embarquer en août 44 : il dit en particulier à mon grand-père, ancien poilu de Verdun, et à ma grand-mère, dont un des 2 frères est mort à Verdun, qu’il saura se montrer digne d’eux et part, sans peur de mourir s’il le faut pour les libérer et libérer la France. Je n’ai pu empêcher les larmes de me venir aux yeux…

    1. Rouvillois

      Mon grand-père – Jean Rouvillois – qui était chef d’Escadron « Char Curely » perdit tout son équipage et son Char le 1er Décembre 1944 à Pont-du-Bouc (Forêt de la Hardt). Il se brûla sérieusement en essayant de sauva ses camardes qui étaient malheureusement déjà décédés. Après quelques semaines à l’hôpital il repris les opérations. On lui affecta alors le Char de votre père, le Duguesclin…

      1. Jean-Marc Fischer

        Bonjour Monsieur Rouvillois,
        Ma mère à prit 2 photos du CURELY au printemps 1945 sur le lieu même de la mise hors service de ce char lors des combats en forêt de la Hardt. Ce char s’est retrouvé sur la place de l’église à Ottmarsheim à la fin de la guerre et ce durant une décennie avant son démantèlement. Aujourd’hui plus personne ne se rappelle comment et par qui il a été transporté du Pont du Bouc jusqu’au village. Il a servi d’aire de jeu pour les jeunes et j’ai plusieurs photos prises à cet emplacement. Je rédige un mémoire sur ce char et je recherche tous les témoignages et photos utiles à ma démarche… Les photos ont été transmises et sont disponibles sur le site Char Français
        Bien cordialement
        JM Fischer

    2. Fernand RUMPLER

      Bonjour,
      J’ai une photo de votre père André VIDAL, debout avec ses camarades Gilbert PERRIN, Claude MOTTA, BEAUSOLEIL du 2e escadron du 2e Cuirassiers de la 1ère DB, devant le char « Duguesclin ». J’ai également une photo de votre père debout devant l’hôtel Europe à Aix les Bains, un hôtel qui servait de résidence de réadaptation-rééducation pour les militaires français, avec une jambe dans le plâtre.
      Il y a quelques années j’ai fait la connaissance de Antoine BAILEN, jeune officier de la 1ère DB qui a bien connu l’équipage du « Dugesclin ».
      Je suis très très ému d’avoir découvert votre récit sur ce forum et j’espère que vous lirez ma réponse.
      Dans l’attente de votre réponse, je vous adresse mes très chaleureuses salutations.
      Fernand

      1. COUTELLE

        Bonjour

        J’ai bien connue le marechal des logis chez etienne Chwatacz ainsi que sa famille pouvez vous me parler de lui
        Merçi devotre réponse
        Amitiés
        FrançoisCoutelle

    3. Fernand RUMPLER

      Bonjour Monsieur Vidal,
      C’est ému aux larmes que je suis tombé tout à fait par hasard sur votre post.
      Cela fait en effet des années que je recherche la famille de André VIDAL, ancien membre d’équipage du Sherman « Duguesclin » du 2e escadron-2e Cuirassiers de la 1ere DB.
      Je possède une photo de votre père debout devant le char en compagnie de Gilbert PERRIN, Claude MOTTA et BEAUSOLEIL. Je connaissais la veuve de G.PERRIN qui avait fait la connaissance de Gilbert lors d’une halte-repos de plusieurs jours à Mulhouse, lors des combats pour la libération de l’Alsace. Elle connaissait les camarades de votre père et nous a même remis quelques photos, ainsi que les documents militaires de son mari. C’est également par elle que nous avons eu la photo de votre père debout, une jambe dans le plâtre, devant l’hôtel Europe d’Aix-les-Bains, reconvertie en maison de réadaptation pour les militaires français suite à blessure.
      J’avais eu la chance de faire la connaissance de Antoine BAILEN, jeune officier de la 1ere DB, qui a bien connu les « tankistes » dont il est ici question.
      C’est déjà ma deuxième tentative d’envoi de réponse à votre contribution sur ce blog, mais je ne perds pas espoir de pouvoir entrer en contact.
      Avec mes cordiales salutations d’Alsace.
      Fernand

      1. Coutelle François

        Bonjour Monsieur
        Je suis Coutelle François et j’ai bien connu le chef du 1er char Duguesclin qui a été sauvé
        par ma mére en 1940 en tant que prisonnier du stalag 124 de l’ecole des jacobins a Troyes
        département de l’aube.
        Pouvez vous me donner les dates ou il c’est engagé dans la 1er armée de géneral de Lattre
        car j’ai perdu sa trace depuis son evasion.
        Un grand merçi en attendant de vos nouvelles
        Amitiés
        François Coutelle

      2. Vidal François

        Bonjour Fernand,

        Mille fois merci pour votre message, très détaillé. Je suis vraiment désolé de ne répondre qu’aujourd’hui mais j’ai eu de très graves problèmes de santé dont je suis sorti pour l’instant.
        C’est à l’approche du 15 août et de l’anniversaire du débarquement de Provence qu’il m’est revenu que j’avais pour la première fois écrit sur ce blog. Par curiosité j’y suis retourné et c’est avec un immense plaisir que j’ai trouvé votre contribution. J’en ai fait part à ma sœur et à ma mère qui vivent à Bayonne et elles ont été très émues, comme moi. Mon épouse, mes enfants, tout le monde attend avec impatience la suite.
        Tout ce que vous écrivez, je le retrouve effectivement dans les papiers de Papa (je le dis de mémoire car les « archives » sont encore dans la maison familiale à Mazamet et j’habite en région parisienne).
        Papa avait accumulé tout ce qu’il avait gardé de l’époque et tout ce qu’il pouvait trouver à droite et à gauche (c’était avant Internet…). Il y a ainsi des photos (parfois dans un format minuscule), des lettres, des ordres de permission, des textes recopiés, plusieurs livres. Il ne parlait pas de tout ça, comme mon grand-père ne parlait pas de la 1GM. C’est sûrement le cas pour la majorité de ceux qui ont vécu ces instants tragiques.
        Et de mon côté, je n’ai commencé à m’intéresser à cette histoire familiale que récemment, et j’imagine que c’est le cas aussi pour beaucoup de se lancer dans ces recherches un peu tard, quand les principaux intéressés ne sont plus là.
        J’aimerais prendre contact avec vous mais je ne sais comment faire : dans mon profil il y a mon adresse postale et mon adresse email, pas mon numéro de téléphone mais je vous le donnerai volontiers à l’occasion.
        En espérant vous lire prochainement, je vous transmets toutes mes amitiés.
        François

        PS : je viens de laisser un message sur, je l’espère, votre répondeur téléphonique.

  14. Nathalie

    Très chouettes photos. Mon grand-père a aussi embarqué à Oran pour faire le débarquement de Provence mais j’ai beaucoup de mal à suivre son parcours car il semble que certains régiments aient été un peu oubliés dans l’Histoire…

  15. Très beau billet, particulièrement touchant car mon grand-père a aussi participé à ce moment de l’Histoire, embarqué sur le Duguay-Trouin.

    Il faut vraiment que je me force à rédiger un billet avant la fin du mois…

    1. Brigitte

      Merci pour le commentaire.

      Je ne suis pas sure du batiment par lequel mon grand père est arrivé, en fait je ne sais plus rien après le débarquement …

  16. Un beau récit en effet, et très bien documenté. C’est vrai que cette histoire est proche et c’est ce qui la rend à mon sens plus difficile à aborder.

  17. Marine Pommereau

    Quel beau généathème ! C’est un magnifique récit. Tu as beaucoup d’informations, c’est très impressionnant.
    Un grand bravo !

    1. Brigitte

      merci Marine. C’est un sujet sur lequel je travaille depuis longtemps, je collecte les infos petit à petit, et quand je suis allée à Poitiers, j’ai récupéré la fiche matricule de mon grand père. Et c’était un passionné de photos, il en prenait tout le temps et les développait lui meme, je n’en ai qu’une toute petite partie.
      Merci pour le commentaire

  18. Très beau et très intéressant récit, pas si éloigné de nous finalement.

    1. Brigitte

      merci Dominique, c’est une histoire toute proche en fait, une histoire que mes parents ont vécue, même si je commence à dater moi aussi 🙂 Mon grand père est pour moi la limite de la généalogie, mais mes enfants ne savent pas grand chose, ni de lui, ni de cette époque, alors une piqure de rappel peut servir 🙂

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