Dans mon article précédent, Le clan d’Helena , j’ai exploré les origines lointaines de ma lignée maternelle, et j’en sais plus sur cet haplogroupe H5a2 auquel mon ADN mitochondrial me fait appartenir.
Cet ADN mitochondrial, je le partage avec maman, mon frère, ma soeur et mes deux enfants. Mais les enfants de mon frère, mes neveux et nièces, ont un haplogroupe probablement différent, qui leur vient de la lignée maternelle de leur mère. Pour savoir à quel haplogroupe ils appartiennent, il faudrait que l’un d’eux fasse un test.
En regardant mon arbre généalogique, je me suis demandé qui dans la génération de mes enfants, celle qui est en âge d’avoir des enfants, et donc de transmettre son patrimoine génétique, était susceptible de transmettre à son tour cet ADN H5a2. Rappelons que cet ADN se transmet sans changement d’une mère à ses enfants, et uniquement de cette façon. Travailler sur la transmission d’un ADN mitochondrial, c’est donc faire la généalogie descendante par les femmes d’une de ses lignées, sa lignée maternelle. Ca change des généalogies ascendantes patronymiques.
Et c’est ainsi que je me suis aventurée à faire la généalogie descendante d’une ancêtre non nommée ayant vécu au début du 17ème siècle …. Encore un projet totalement fou comme j’aime les collectionner …
Pour suivre plus facilement les lignées strictement féminines, j’ai redessiné l’arbre descendant de cette branche, en encadrant et surlignant en jaune toutes les femmes qui ont transmis de l’ADN mitochondrial. Au bout de quelques semaines, j’ai découvert qu’à la génération 12, mon ascendante directe, Jeanne Chaignon, n’était pas la seule à avoir donné naissance à une lignée de filles, puis qu’à la génération suivante Magdelaine, la soeur de Jeanne Baudet, avait eu des filles …. Diantre …. Mes recherches se sont brusquement compliquées …
J’ai donc modifié le projet que j’avais en tête. Impossible dans un seul article de vous parler de ma démarche et de mes découvertes, qui sont loin d’être terminées. Plutôt que vous bassinner – et détruire mes neurones – dans un article sans fin et indigeste, cette recherche descendante va devenir le fil rouge de mon année généalogique 2016-2017. De loin en loin, au fur et à mesure que j’avance, je vous présenterai une génération, la vie d’une de ces femmes ou un point particulier que j’ai envie de mettre en avant : un contrat de mariage, une bizarrerie dans les registres, que sais je ….
A ce jour, voici à quoi ressemble le dessin de l’arbre de descendance féminine sur lequel je travaille.
Je n’ai pas pour l’instant pu identifier nominativement le couple de départ. Une chose est sûre, la porteuse de l’adn mitochondrial H5a2 – la fille d’Helena, comme je m’autorise à l’appeler en utilisant un raccourci que vous me pardonnerez – est une femme ayant épousé un certain Chaignon, ayant vécu dans la 1ère moitié du XVIIème siècle en Gâtine Poitevine, sur l’actuelle commune de Beaulieu-sous-Parthenay, et ayant eu avec lui au moins 3 filles que j’ai pu identifier. Ce couple appartient à la génération 14 de mes enfants, il a vécu probablement entre 1600 et 1650, sous les règnes d’Henri IV et de Louis XIII. Peut être ont ils connu la fin des guerres de religion. Peut être s’agit il de Laurant Chaignon, décédé à 75 ans le 24 décembre 1642 à Beaulieu-sous-Parthenay. Il est le seul Chaignon dont j’ai trouvé un acte de décès dans les registres de Beaulieu, ce qui en soit ne veut pas dire grand chose. Peut être y a t’il quelque part un inventaire après décès le concernant ? A priori, la famille était de religion catholique, puisque je trouve mention de leurs enfants dans les premiers registres paroissiaux conservés de Beaulieu-sous-Parthenay, avant la révocation de l’Edit de Nantes, donc à une période où si le couple avait été de religion protestante, je ne les y aurais pas trouvés.
C’est grâce aux mariages et aux présences des différents frères et soeurs dans les mariages que j’ai pu reconstituer la famille Chaignon à la génération 13.
Il semble y avoir eu au moins 7 enfants, 4 fils qui pour la démonstration actuelle ne m’intéressent pas – et 3 filles parmi lesquelles Jeanne Chaignon, mon ancêtre.
Que sais je au niveau de ce couple ? Voici l’assistant de recherche qu’Heredis 2017 me propose.
A la génération 13, j’ai donc 3 femmes, qui ont toutes les trois épousé trois frères Imbert et qui potentiellement peuvent avoir une descendance féminine.
- Mathurine, épouse de Pierre Imbert, meurt assez jeune, en décembre 1655, et semble n’avoir eu qu’un fils parvenu à l’âge adulte, René né en mars 1649. La piste se ferme ici.
- Marie épouse René Imbert le 31 mai 1649, lors d’une cérémonie commune avec sa soeur Jeanne, qui épouse Gabriel Imbert. Je leur trouve cinq enfants dans les registres de Beaulieu : 2 fils et 3 filles : Marie, Françoise et Jeanne. Les trois filles ont eu une descendance féminine sur plusieurs générations, dont je vous conterai l’histoire dans un prochain article. Marie Chaignon décède le 17 février 1671 à Beaulieu-sous-Parthenay, elle a environ 35 ans.
- Jeanne, la génération 13 de mes enfants
Je sais actuellement peu de choses sur Jeanne.
J’ignore le nom de ses parents, et son année même approximative de naissance. Je ne sais même pas si elle est née à Beaulieu-sous-Parthenay.
Elle est mentionnée la première fois dans le registre de Beaulieu-sous-Parthenay le 9 octobre 1645, quand elle assiste au mariage de son frère Jacques Chaignon avec Françoise Thomas. Le 17 février 1648 elle est marraine de la petite Jehanne Morin, la fille que Marie Imbert vient d’avoir avec son conjoint Michel Morin. Lors de ce baptême, son compère, ou si vous préférez le parrain de l’enfant est Gabriel Imbert, oncle maternel du bébé, – et futur conjoint de Jeanne. Le 28 mars 1649, elle est à nouveau marraine, cette fois ci du fils de sa soeur Mathurine et de Pierre Imbert, nommé René.
Le 31 mai 1649, elle épouse Gabriel Imbert à Beaulieu-sous-Parthenay, lors de la même cérémonie que celle qui unit sa soeur Marie Chaignon et René Imbert, frère de Gabriel. Ses frères Jacques, Michel et Léger assistent au mariage. Il n’y a aucune mention des parents, on peut supposer que le père de famille est déjà décédé. Y a t’il eu un contrat de mariage ? Je n’en ai pas trouvé dans les relevés faits sur le département des Deux-Sèvres, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas un quand même …
Le 3 août 1651 nait à Beaulieu-sous-Parthenay la petite Jeanne Imbert, la fille de Jeanne et Gabriel. Je n’ai actuellement trouvé aucune autre naissance pour le couple.
Gabriel Imbert se remarie le 22 mai 1662 avec Louise Prunier. Mais quand Jeanne est elle morte ? Je n’ai pas trouvé son acte de sépulture. Gabriel va avoir au moins une fille avec Louise Prunier, mais je n’ai pas réussi non plus à collecter d’autre renseignement le concernant, dont certains auraient pu m’en dire plus sur Jeanne.
Avouez que cela fait beaucoup de questions sans réponse pour cette femme qui est l’ancêtre à la fois de mon grand père maternel et de ma grand mère maternelle.
Pour le plaisir, finissons ce premier article par une photographie, celle de mes grands parents, descendants tous les deux de Jeanne Chaignon, le jour de leur mariage le 15 novembre 1926, à Latillé, il y aura bientôt 90 ans.
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Questions en suspens
- Vérifier les actes notariés aux AD de Niort: baux, contrats de mariage pour la fratrie Chaignon et la fratrie Imbert, testament, inventaires après décès
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