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P comme Placard

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

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Les Archives Nationales ont numérisé et mis en ligne une collection de placards de décès couvrant la période 1639-1836. C’est par hasard que je l’ai découverte en tapant dans le moteur de recherche de la Salle des Inventaire Virtuels les patronymes de ma branche parisienne, à la recherche de nouvelles pistes.

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Le nom de Jacques Bérard, ancêtre de mes enfants à la 9ème génération, y figure.

Famille de Jacques Bérard, chirurgien à Paris
Famille de Jacques Bérard, chirurgien à Paris

Voici ce que le site Patrimoine Numérique explique concernant les placards de décès.

Placards de décès : Paris, mi XVIe – début XIXe siècle

L’activité d’affichage à Paris sous l’Ancien Régime était extrêmement importante.

Malheureusement, il n’en reste presque rien en terme d’archivage, ces documents étant voués à la destruction après l’usage ponctuel qui en était fait. Le Minutier central, comme d’autres services d’archives et de bibliothèques, conserve une collection d’environ 8000 de ces faire-part de décès (il y a parfois des doublons), car ceux-ci ont été utilisés par les notaires pour enliasser sommairement leurs minutes. Ils ont donc été récupérés à l’occasion des re-conditionnements et classements et ont donné lieu à cette collection. La plupart des individus sont des parisiens, d’une certaine notoriété : sans doute l’équivalent des couches sociales qui feraient aujourd’hui paraître une annonce de décès dans un grand quotidien. A Paris, plus qu’ailleurs, ils sont aujourd’hui précieux puisque leur mise en valeur concourt à la reconstitution de l’état civil de la capitale avant 1871.

Ces placards ont aussi un intérêt iconographique puisqu’ils sont souvent illustrés de lettrines et parfois de devises reflétant, d’une certaine manière, l’évolution de la vision de la mort par la société. Plus qu’une thématique, ces lettrines peuvent révéler une certaine sérialité.

Voici le placard de décès de Jacques Bérard

Archives Nationales - Placards de décès
Archives Nationales – Placards de décès

Au niveau biographique et généalogique, ce placard ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà. J’avais trouvé auparavant la référence de son inventaire après décès, qui mentionnait la date de son décès, et j’avais pu retracer les noms de ses cinq enfants grâce à l’inventaire et à la tutelle des deux dernières filles.

Mais depuis que je connais Jacques Bérard, je bute sur son domicile, la rue du Puits paroisse Saint Paul. Point de rue du Puits dans les cartes et documents que j’avais consultés jusqu’à présent.  Sauf que cette paroisse Saint Paul autour de laquelle je cherchais, ce n’était pas la bonne. La « parisienne » que je suis depuis plus de 40 ans n’a pas une seconde remis en question ce qu’elle croyait être l’église Saint Paul, à savoir cette grande église baroque construite par les jésuites au 17e siècle, située dans l’actuelle rue Saint Antoine à proximité du métro Saint Paul.

Image illustrative de l'article Église Saint-Paul-Saint-Louis
Par ParsifallTravail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28137547

Quelques vérifications plus tard, que je n’avais jamais pris le temps de faire, honte à moi, et je découvre que cette belle église Saint Paul est en fait l’église Saint Paul Saint Louis, qui avant la Révolution portait le nom de paroisse Saint Louis des Jésuites ….

La paroisse Saint-Paul-des-Champs, dans laquelle Jacques Bérard s’est marié et a été inhumé, se trouvait non loin de là, avec son cimetière adjacent. Sur Gallica, j’ai trouvé le plan des paroisses parisiennes vers 1786, et j’ai découvert que certaines paroisses pouvaient être discontinues, et que les rues qui en dépendaient n’étaient pas forcément proches de l’église.

Gallica - Plan des paroisses de Paris - 1786
Gallica – Plan des paroisses de Paris – 1786

Dans le tome 3 de l’histoire de Paris rue par rue, trouvé sur Gallica, j’ai enfin localisé la rue du Puits, dite aussi rue du Puits-au-Marais, qui a changé de nom en 1867. Actuellement, l’ancienne rue du Puits porte le nom de rue Aubriot.

Gallica
Gallica – Les anciennes maisons de Paris

Et en sachant où chercher, après un passage rapide par Google Maps, j’ai enfin trouvé la rue où habitait la famille Bérard , à quelques pas d’un lieu que je fréquente beaucoup depuis que je fais de la généalogie, les Archives Nationales à l’hôtel de Soubise ….

Gallica - Plan dit de Turgot Feuille 10
Gallica – Plan dit de Turgot Feuille 10

Comme la rue a semble t’il peu changé, comptez sur moi pour partir à la recherche de l’histoire de la maison qu’habitait Jacques Bérard, rue du Puits et d’où est parti son convoi funéraire le 15 décembre 1786.

Paris rue aubriot

[Jacques_Bérard_Sosa_346]

Sources et liens

2 réponses à “P comme Placard”

  1. Passionnant, comme toujours ! Quand on commence à se lancer dans la recherche de plus de détails (matricules, recensements, notaires, domicile), on se laisse vite prendre au jeu, et alors l’enquête continue. Bravo pour toutes ces découvertes sur des généalogies parisiennes sur lesquelles les bloggueurs écrivent peu.

    1. Brigitte

      Merci François 🙂 Mon plus gros problème avec mes Parisiens, c’est que plus je gratte, plus je trouve de sources potentielles, et pas juste un acte de dix lignes. Tout n’a pas la meme importance, mais ca prend tellement de temps 🙂

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