Quand on travaille à partir d’actes notariés, comme c’est le cas pour la branche parisienne de mes enfants, les sources que l’on utilise font rarement moins de deux pages d’une écriture pas toujours immédiatement lisible. Certains des inventaires après décès sur lesquels j’ai mis la main font plus de vingt feuilles, parfois beaucoup plus, comme l’inventaire après décès de Geneviève Crelot, qui occupe 63 pages d’une écriture serrée.
Les bonnes pratiques généalogiques voudraient qu’on transcrive la totalité des actes que l’on utilise comme source, surtout quand ils datent d’avant la Révolution et peuvent ne pas être simples à lire. et puis transcrire un document en entier permet de ne laisser passer aucun détail.
Ca c’est la théorie.
En pratique, quand on reconstitue une lignée à partir d’actes notariés, on cherche vite à collectionner des actes, et à y retrouver des indications pour confirmer une parenté, ou remonter une génération. J’avoue que je suis un peu une collectionneuse d’actes notariés parisiens, j’y récupère vite tout de suite quelques informations, je prends des photos de toutes les pages de l’acte, je les classe sagement dans le répertoire adéquat sur Dropbox, et je transcris la première page, voire les deux premières ….. Après, j’ai tendance à passer à autre chose, en me disant que j’y reviendrai, demain, la semaine prochaine, un jour ….
Les clauses financières d’un contrat de mariage du 18e siècle, ca peut vite se transformer en casse tête juridique, alors transcrire sans comprendre me démotive. Quant aux inventaires après décès, la litanie des Item qui comptent le bois de chauffage dans la cave et les jupons un peu défraichis dans le coffre de la chambre, au bout d’une page je n’en peux plus. Pourtant, l’inventaire des papiers, qu’on trouve souvent à la fin de l’acte, est toujours très intéressant.
Alors comment faire, transcrire tout, transcrire une ou deux pages et sauter à la fin avec un grand blanc ?
Après plusieurs essais, j’ai opté pour l’équivalent de la fiche de lecture, ou du résumé. Je fais l’effort de lire toutes les pages, en grande diagonale quand on compte les petites cuillers , mais avec beaucoup d’attention dès que je vois un nom propre, ou la mention d’un papier quelconque.
Voici par exemple le résumé que j’ai fait concernant l’inventaire après décès d’Henri Devienne, passé le 3 mai 1777 à La Chapelle, sur la route entre Paris et Saint Denis. L’inventaire fait 30 pages, dont deux sont la procuration donnée par Jacques Bérard à son épouse Marie Thérèse Devienne pour assister à l’inventaire après décès de son père et prendre les décisions qui en découlent.
1777_05_03_inv_devienne_etienne_resume
Le principe est de résumer sur quelques feuilles, que je classe dans le même répertoire que les photos de l’acte et le fichier de transcription, les points que j’estime importants et sur lesquels je peux vouloir continuer à travailler. Même si je finis la transcription de l’acte – oui j’ai bien l’intention de la terminer – j’essaie au moins rapidement d’en extraire les informations qui m’aideront à progresser. La transcription et le résumé ne font pas doublon dès qu’on travaille sur un acte assez long, ils sont complémentaires l’un de l’autre dans le travail de recherche.
Et vous, transcrivez vous vraiment la totalité des actes notariés que vous trouvez ?
Sources et liens
- Inventaire après décès d’Henri Etienne Devienne – CARAN – Minutier central des Notaires de Paris – MC/ET/XCIV/424
- [wpdm_package id=’20778′]
Laisser un commentaire