Voilà bien un titre d’article que je ne pensais jamais utiliser. Comme je le disais dans mon précédent article sur les analyses ADN à but généalogique :
Et pourtant, cela vient de m’arriver cette semaine, et j’en suis la première étonnée, et ravie.
Lors de ma visite à RootsTech en février, j’ai craqué et j’ai fait un test autosomal chez AncestryDNA et un autre chez FamilyTreeDNA. Mon but était de voir si les résultas que j’allais obtenir dans les deux sociétés seraient similaires et si mes résultats chez FamilyTreeDNA seraient cohérents avec ceux faits lors du test de la salive de mon frère, l’été dernier.
Mes résultats dans les deux sociétés sont arrivés cette semaine.
Je ne ferai pas durer le suspense, les résultats sont assez identiques pour les trois tests réalisés. Je reviendrai prochainement sur cet aspect et sur les conclusions pratiques que j’en tire.
Etant à l’autre bout du monde quand mes résultats sont arrivés, j’ai attendu d’être de retour à la maison, avec un ordinateur et une connection internet sérieuse, pour regarder dans les détails ce que me racontait Ancestry.
J’ai depuis quelques années un rudiment d’arbre sur Ancestry.com, que je ne mets pas à jour parce que le site ne permet pas la mise à jour à partir d’un fichier Gedcom, mais où les 5 ou 6 premières générations de mon ascendance sont documentées.
Les résultats de mon test me donnent des correspondances avec 9 autres personnes testées chez Ancestry, pour des résultats qui peuvent correspondre à des cousins dits au 4ème degré, c’est à dire avec qui je partage un arrière arrière arrière grand parent.
Le premier contact sur ma liste m’indiquait une probabilité extrêmement forte de cousinage, et il y avait un semblant d’arbre en ligne. Sans arbre à comparer, difficile en effet de trouver une parenté.
J’ai donc consulté l’arbre, et ô surprise, il y avait là un nom que je connais bien, puisqu’il s’agit de mon patronyme ….
Georges Michel Joseph Billard, c’est le cousin germain de mon grand père Gaston Billard, le neveu de mon arrière grand père Jean Joseph.
Michel Firmin Billard et Marie Thérézine Moustelon ont eu 6 enfants, parmi lesquels 4 ont eu une descendance.
Je descends de Jean Joseph Billard et de sa première épouse, Philomène Blanco.
Grâce à Geneanet, j’ai pu retrouver il y a environ deux ans les descendants d’Adèle Billard et Pierre Louis Laussel, le couple qui est parti s’installer à Lyon après son mariage à Béziers, et avec lequel toute la famille, sauf Jean Joseph, semble être partie dans un premier temps. En épluchant les archives de Lyon, j’ai pu reconstituer quelques éléments de la descendance de Cécile et de Léon Clérice, sans savoir toutefois si j’ai aujourd’hui des cousins vivants qui descendent de ce couple.
J’avais réussi à reconstituer, à partir des archives en ligne, de la presse locale, et en utilisant l’entraide géographique de Geneanet, la première étape de la descendance de Paul.
De certaines informations, j’avais déduit que Georges et Marguerite avaient eu 3 enfants, dont l’ainé s’appelait Serge. Dernièrement, j’avais trouvé en farfouillant sur internet – Google est mon ami depuis que je sais un peu mieux lui parler – des renseignements sur les enfants de Serge Billard, cousin issu de germain de mon papa, de la même génération que lui, et qui se sont peut être rencontrés avant la guerre lorsque la famille de mon père venait passer les vacances d’été à Béziers. Malheureusement, Serge Billard et Gaston Billard, mon père, nous ont quittés tous les deux en 2009, et ne sont plus là pour partager avec nous ces retrouvailles et évoquer leurs souvenirs, dont certains sont probablement communs.
Mais je ne savais comment contacter ces cousins potentiels qu’internet me désignait. Comment contacte t’on des gens qui n’ont peut être rien à faire de nos ancêtres communs ? Que dit on pour ne pas les faire fuir, pour ne pas les effaroucher ? J’étais frustrée, mais je n’osais pas ….
Alors quand j’ai vu qu’une petite fille de Serge avait fait la démarche de faire cette analyse ADN autosomale, comme moi, et que je pouvais la contacter à travers le site, je l’ai tout de suite contactée via la messagerie interne d’Ancestry.
Quelques heures plus tard, elle me répondait, ravie elle aussi de découvrir cette partie de sa famille dont elle ignorait tout. Et dans la suite de l’après midi, grâce à elle, j’ai pris contact avec sa maman et avec sa grand mère, l’épouse de Serge, qui a l’âge de maman et avec qui j’ai longuement parlé au téléphone.
Vous me direz que j’aurais pu retrouver ces gens autrement. Oui, peut être, sûrement puisque j’avais déjà trouvé leurs noms. Mais aurais je osé un jour les contacter? Je l’ignore.
Je n’ai pas encore retrouvé tous les descendants de Michel Firmin, il me reste encore des pistes à explorer, des pistes classiques qui passent par des visites en archives, pour l’exploitation des recensements récents, des listes d’électeurs, mais cette découverte via l’ADN, elle m’a touché et m’a fait très plaisir. Ma démarche pour retrouver ma famille a trouvé un écho dans la démarche de ma jeune cousine, et cela rend l’échange beaucoup plus simple et naturel.
En fait, si on a beaucoup de chance, on peut faire de la généalogie via les analyses ADN. Et ça, je ne l’avais pas vraiment anticipé.
Laisser un commentaire