Lorsqu’une conférence dure trois jours, il faut s’attendre à ce que tout ne se déroule pas toujours parfaitement.
Aujourd’hui, j’ai connu des hauts et des bas et ma résistance à la frustration – bien trop basse pour une généalogiste – a été plusieurs fois testée.
La journée a commencé de très bonne heure, puisque j’étais invitée à un petit déjeuner VIP en tant que bloggeur plus ou moins officiel ou accrédité – il semble qu’il y ait différents degrés dans l’échelle des blogueurs, je n’ai pas encore tout compris. J’ai donc quitté mon hôtel bien avant le lever du soleil. A ma table, trois personnes étaient absentes, nous étions en petit comité. J’ai eu l’occasion de parler ainsi avec un couple de missionnaires de retour de Russie, un journaliste de FamilyTree Magazine et Paul Nauta, qui s’occupe des medias au sein de Rootstech, et avec qui j’avais déjà échangé quelques emails et fait hier matin la visite avant ouverture du hall d’exposition. La conversation a été agréable et conviviale et j’ai apprécié ces rencontres informelles.
A 8h30 commençait la conférence plenière qui lançait cette seconde journée. J’ai eu le plaisir d’y retrouver Hervé Pencalet, blogueur francophone dont vous lisez très certainement les billets toujours passionnants. Faire connaissance entre blogueurs est un des points positifs de ces conférences, et je suis vraiment contente de cette rencontre.
Aujourd’hui, les conférenciers étaient Judy Russel et Spencer Wells. Dès que les videos seront en ligne, allez regarder l’intervention de Judy Russel, elle a passionné son auditoire en nous démontrant pourquoi nous devions transmettre dès maintenant les éléments importants de notre vie pour qu’ils ne soient pas perdus, et pourquoi nous devions les documenter. En partant d’exemples de sa famille, avec brio, elle a expliqué pourquoi il était important de vérifier et croiser ses sources. Je serai ravie de revoir cette conférence dès qu’elle sera en ligne, c’était un moment tout à la fois didactique et agréable que nous a offert une conférencière parfaite.
A sa suite intervenait le Dr Spencer Wells, le patron du Genographic project. Allez, je vous redonne le lien de la conférence qu’il avait faite, communiquée sur Twitter par Sophie, que je remercie, puisque j’ai déjà regardé trois fois cette conférence. Je pense que je vais bientôt la connaitre par coeur ….. Alors voir l’ »Indiana Jones de la génétique » à quelques mètres de moi, quel plaisir. Que voulez vous, je suis une fan girl, je ne vais plus me refaire. Une fois encore il nous a parlé d’ADN et du voyage de l’humanité, et une fois de plus en l’écoutant, j’ai eu envie de faire et faire faire ce test à ma famille ….. Une vraie girouette, je l’avoue.
Ah, la journée avait tellement bien commencée ……
A 10h30, j’étais inscrite à un atelier informatique – payant, 10 usd quand même …. pour 1 heure d’atelier – sur Evernote. Je vous entends me demander pourquoi je m’obstine à assister à des cours sur Evernote … Et bien, j’ai le sentiment de ne pas tirer vraiment ce que je devrais de l’outil. J’essaie donc de trouver en écoutant d’autres utilisateurs que je pense experts des tuyaux, des idées, et j’essaie de diversifier mes sources, et de ne pas m’abreuver uniquement à la bonne parole diffusée par Sophie. Et bien j’ai tort, sachez le , et je vais m’en tenir là. Désormais, je me contenterai de ce que je trouve sur internet pour évoluer sur Evernote ……. Pourquoi suis je aussi déçue de cet atelier ? Nous étions assez nombreux, plus d’une cinquantaine. L’organisation est impeccable, je le reconnais, avec un ordinateur avec accès internet par personne, et sur le plan technique je n’ai rien à dire. L’intervenant nous a proposé si nous avions un compte de l’utiliser pour la présentation, ce qui est aussi un gros plus. L’atelier était prévu pour tous niveaux – c’est une des raisons pour lesquelles je m’étais inscrite, il aurait été pour débutant, je n’y serais pas allée … Alors quand le formateur a expliqué qu’il n’allait couvrir que les bases j’ai été plutôt déçue. Mais là où j’ai eu envie de me facher, c’est quand au bout d’une vingtaine de minutes, les gens dans la salle ont commencé à poser des questions, sans tenir compte du fil de ses explications …. Oublié le fil conducteur; pendant le reste de la séance le pauvre intervenant n’a fait que répondre à des questions de personnes qui devaient comme moi ne pas être débutantes et voulaient une réponse à la question qu’elles avaient. Après tout, nous avions tous payé 10 dollars …. Bref, je suis sortie de cette séance en plaignant les pauvres débutants qui n’ont juste rien dû comprendre …….
J’ai décidé ensuite d’explorer le hall d’exposition, et particulièrement d’aller rendre visite à MyHeritage. J’ai en effet un problème d’utilisation du compte que j’ai chez eux depuis quelques mois. Après une longue hésitation et un test sur une cinquantaine d’individus, j’avais décidé de prendre un abonnement chez eux et j’avais mis en ligne sur leur site un Gedcom issu d’Heredis. J’ai eu un certain nombre – plutôt important en fait – de SmartMatches, mais à peu près uniquement sur la France, sur des branches où je n’avais pas de questions , et à peu près rien sur les branches de mon mari, européennes et pour lesquelles j’avais pris l’abonnement. Mais là n’est pas le problème. Un mois plus tard, après avoir avancé sur ma branche paternelle et sur la branche maternelle de mon mari, j’ai voulu mettre à jour mon arbre, pour éventuellement trouver de nouveaux cousins sur ces branches que je commence à explorer. Et là, patratas ….. Si on n’a pas couplé son arbre en ligne MyHeritage avec le logiciel de généalogie correspondant, impossible de juste mettre à jour l’arbre en ligne. Il faut en créer un second et donc refaire tout le processus des Smartmatches, les accepter, et tout le tintouin …… pour quel bénéfice ?
Je voulais donc parler de ce problème avec l’équipe du logiciel, c’est tellement plus simple de s’expliquer de vive voix. J’ai donc exposé mon problème à Daniel Horowitz, qui m’a confirmé que la seule solution actuelle est que je transfère la gestion de mon arbre d’Heredis à MyHeritage ….. Ben voyons ……. Ce genre de situation a le don de m’énerver. Très gentiment j’ai expliqué que je ne quitterai pas Heredis – en tout cas pas pour ce genre de raison, et pas maintenant qu’ils ont une version super sympa – et que si Geneanet sait à partir d’un gedcom importé d’Heredis mettre à jour un arbre en ligne, je trouve dommage que MyHeritage n’y arrive pas ….. Ce n’est pas parce que je suis aux Etats Unis que je ne vais pas dire tout le bien que je pense de nos équipes françaises.
Je suis déçue d’avoir payé deux ans d’abonnement à un outil que je ne vais plus utiliser, mais en même temps c’est ma faute, j’aurais dû tout tester avant d’acheter. A trop faire confiance aux gens et aux recommandations élogieuses qu’on trouve sur internet, j’ai le sentiment de m’être fait avoir … Après les 10 dollars de l’atelier informatique, je commençais à être de mauvaise humeur ….
Alors quand à 14h30, l’intervenant qui devait nous parler de « Strategic planning for your genealogy », ne s’est pas présenté alors que la salle était pleine, j’ai décidé qu’il était temps de mettre fin à la journée.
Comme disait Scarlett, « After all, tomorrow is another day » (1)
(1) Autant en emporte le vent – « Après tout, demain est un autre jour », réplique finale de Scarlett
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