Dernièrement, ma fille à qui j’essayais de parler de ses ancêtres parisiens, m’a fait cette reflexion pertinente : « Mais tu en es où en fait ? Parce que j’ai un peu l’impression que tu t’éparpilles .. » Et c’est vrai que je m’éparpille, ou du moins que j’en donne l’impression.
Alors j’ai pensé qu’il était temps de faire un point sur mes recherches, branche par branche, et de voir si j’ai un peu progressé depuis l’année dernière, quand j’avais fait le même point sur l’avancement de mon arbre, en novembre 2013.
Aujourd’hui, je vais vous présenter ce que je sais de la branche Snejkovsky, celle du père de mon mari, et vous présenter les ancêtres les plus vieux retrouvés dans cette branche, les difficultés que je rencontre, et mes lignes de recherche pour 2015.
Parce qu’un beau dessin parle toujours plus qu’un long discours, voici l’éventail généalogique ascendant de Boris Snejkovsky.
Comme vous le voyez, je n’avance pas bien vite sur cette branche.
Au niveau géographique, l’étendue de la zone concernée est impressionnante.
Voici ci dessous un tableau analysant l’état de mes recherches, et l’évolution par rapport à novembre 2013.
Ma seule avancée quantitative de l’année, c’est la découverte du nom des parents du couple Kuehner-Schoennagel, à la génération 6. Toutes ces découvertes, je vous les ai présentées dans l’article De Stuttgart à Odessa. J’avais pu faire quelques découvertes passionnantes concernant les origines allemandes d’Adele Kuehner, ses ancêtres dans la région de Stuttgart. Sur ce plan, c’est mon voyage à la bibliothèque de Salt Lake City qui m’avait permis de retrouver cette nouvelle génération, et surtout d’en apprendre beaucoup sur cette famille, qui vivait dans la seconde moitié du 18ème siècle à Stuttgart.
Parallèlement, j’ai entrepris cette année de trier et scanner les papiers de famille d’Adele et Michel, les grands parents de mon mari. Certains des documents, certaines des photos, je vous les ai présentés lors du Challenge AZ 2014. J’ai encore de nombreux documents à scanner, faire traduire, et tenter d’exploiter.
Johann Martin Kuehner est né le 8 février 1764 à Nussdorf (1), à quelques kilomètres de Stuttgart. Il est le fils de Johann Martin Kuehner, et comme il porte le même prénom que son père, j’ai tendance à penser qu’il est le fils ainé, et de Catherina Rapp. Son père est cultivateur.
En 1778, lors de la fête de Quasimodo(2), le jeune Johann Martin est confirmé. Il a 13 ans.
Plus tard, il quitte Nussdorf et part s’installer à Stuttgart, où il est policier. Il a 33 ans quand il épouse, à la Stiftskirche, à Stuttgart, Johanna Christiana Dorothea Schoennagel (3),l’ainée des enfants de Johann Georg Schoennagel et Maria Christiana Mueller. Le père de Johanna est artisan, il semble qu’il soit platrier, même si je ne suis pas sûre ni de la transcription que j’ai faite du mot allemand, ni de ce que le métier recouvre en cette fin de 18ème siècle.
Johann Martin et Johanna ont au moins 10 enfants, tous nés à Stuttgart, à l’ombre de la Stiftskirche, la principale église évangélique de Stuttgart, puis de la Sankt Leonard Kirche.
En 1808, quand son fils Friedrich Wilhelm est baptisé, la situation professionnelle de Johann Martin doit être correcte, puisque c’est le conseiller à la guerre Günther von Römer qui est le parrain de l’enfant (4).
Un petit Carl Eduard nait encore en 1812, a priori le dernier des enfants de la fratrie.
Le 27 juillet 1812, Johann Martin décède, il a 48 ans. (5)
Le 20 septembre 1813, Johanna Christiana Dorothea se remarie, avec Johann Jakob Kürz, qui était le parrain du petit Carl Eduard, et donc un proche de la famille.
Voilà tout ce que je sais à l’heure actuelle de la famille Kuehner-Schoennagel à Stuttgart.
Après le remariage de la mère, je n’arrive pas à continuer l’histoire de la famille. Comme vous le voyez avec les images qui illustrent cet article, une des premières barrières, c’est la langue. Je ne suis pas une spécialiste de la paléographie allemande. Je parle couramment allemand, certes, et heureusement, car sinon il me serait juste impossible de chercher des actes concernant cette famille dans les registres. Mais il me faut du temps, beaucoup de temps, pour parcourir un registre. Le second problème, c’est la disponibilité des registres. Ils ont été microfilmés par les Mormons, et sont donc en libre accès dans la Family History Library, à Salt Lake City. Pas vraiment la porte à côté. Bien sûr, je peux les faire venir dans un centre proche de chez moi, c’est une option que j’envisage pour 2015.
Je sais que ces registres font l’objet d’une indexation par Family Search, alors régulièrement, j’interroge la base de données de Family Search sur ces différents patronymes. J’ai aussi complété cette partie de l’arbre dans le grand arbre en ligne de Family Search, en espérant qu’un jour, un autre descendant du couple Kuehner-Schoennagel viendra s’y greffer, pour partager avec moi ses informations.
Je sais d’autre part, pour les y avoir vus, qu’il y a de nombreux ouvrages sur le Baden Würtemberg et l’émigration au début du 19ème siècle toujours à Salt Lake City. Il ne me reste plus qu’à espérer pouvoir un jour pas trop lointain retourner y faire des recherches …
Pour les autres branches de cet arbre, Family Search, encore et toujours, a commencé à indexer les registres orthodoxes de la province de Kiev et le recensement de 1896 d’Odessa. Je suis incapable de participer à cette indexation, j’ai déjà un mal fou à déchiffrer le russe d’imprimerie moderne, juste déchiffrer sans comprendre, alors déchiffrer du russe manuscrit du 19ème siècle, ca m’est totalement impossible. Mais là aussi, j’espère que les indexeurs, un jour, vont me permettre d’accèder à des information ô combien précieuses.
Reste Venise, la ville d’origine de Teresa Porro ….. Tout ce que je sais d’elle, c’est que la totalité de sa famille y était morte du choléra et que de la famille lui a proposé de les rejoindre à Odessa. Il y a bien des Porro à Odessa, grande famille de marchands, mais comment les rattacher à Teresa quand on ne connait aucune des familles. Quand Teresa se marie en 1868, elle a une vingtaine d’années. Je cherche donc à Venise une Teresa Porro – ou Louisa Teresa Porro – née aux alentours de 1848, et disparue des radars vénitiens vers 1865 après la mort de toute sa famille. Ce n’est peut être pas une totale impasse, mais je n’ai pas encore pu avancer sur ce point.
La prochaine fois, j’aborderai la branche Karcher, sur laquelle j’ai fait en 2014 des découvertes intéressantes ….
[Johann Martin Kuehner – Sosa 72]
[Johanna Schoennagel – Sosa 73]
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