Terminons ce challenge en faisant la fête, comme il se doit.
Vous prendrez bien un gâteau du pays de ma naissance, un zlabia bien sucré ?
ou un montecao, qui va vous coller un peu aux dents s’il n’est pas bien fait, et que vous ferez couler avec du sirop d’orgeat ?
A Paques, je vous aurais proposé de partager la mouna avec moi, mais en juin c’est un peu trop tard. Vous sentez cette odeur de fleur d’oranger ? Même si ce n’est pas dans la recette originelle, c’est dans celle de mes grands mères.
Pourquoi finir ce challenge sur une note de cuisine ?
Je ne cherche pas à concurrencer Evelyne, loin de moi cette idée saugrenue.
Non, comme je vous l’ai déjà confié, je suis née à Alger, mais j’en suis partie avant même d’avoir un an. Pourtant, c’est dans une ambiance pied noir que j’ai été élevée. Les amis de mes parents étaient de là bas, et ces saveurs de l’Afrique du Nord, elles font partie de ma culture, de mon environnement gustatif. Ma madeleine de Proust à moi, ce sont les montecaos – qu’on mangeait chez la mère de papa – le couscous, – mais sans cannelle ni raisins secs, hein, celui d’Alger -, la chorba, les sardines à l’escabèche que maman avait appris à faire, et dont elle régale encore ses amis dans le Poitou.
Je ne fais pas de cuisine algéroise, je ne fais en fait que peu de cuisine, mais je regrette de ne pas avoir su transmettre cette tradition, ces goûts, ces odeurs à mes enfants.
Et qu’importe si juste en regardant les photos j’ai encore pris du poids, comme disaient mes grands mères, « il vaut mieux faire envie que pitié ».
A l’année prochaine, peut être, pour le ChallengeAZ, et vous qui m’avez suivie dans cette aventure un peu folle, sur les chapeaux de roue, passez tous un bel été.
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