Sur les blogs de généalogie que j’aime visiter, il a beaucoup été question en cette fin d’été de faire le point sur nos recherches.
J’ai commencé par lire l’article de La gazette des ancêtres sur ce sujet, j’ai suivi certains des liens qu’elle proposait, et de fil en aiguille j’ai lu hier les articles de Yvon Généalogie, comme toujours intéressants et instructifs.
Sur le site d’Yvon Généalogie, j’ai trouvé un fichier Excel particulièrement bien pensé, qui permet de faire le point chiffré sur l’avancée des recherches du généalogiste lambda que je suis.
J’ai déjà reconnu que je manque sérieusement d’organisation dans mes recherches, je saute un peu trop vite d’un rameau à l’autre, d’une branche à l’autre, parfois même d’une brindille à une autre, au gré de mes envies. Cela rend mon travail de recherche varié, mais assez peu efficace. En conséquence, je finis par ne plus bien savoir où j’en suis dès que je m’éloigne de la cinquième génération, celle de mes arrières grand parents où je connais parfaitement tous les noms.
Alors en cette rentrée des classes, il est temps pour moi de faire le point sur la situation , et quoi de mieux qu’un bon tableau Excel pour faire un état des lieux et mettre en place en stratégie. J’en viendrais presque à croire que mon travail de directeur comptable me manque … 🙂
Le but du jeu est de calculer à chaque génération le pourcentage d’ancêtres que l’on a trouvé par rapport au nombre théorique d’ancêtres. C’est une belle leçon d’humilité, et en même temps une nouvelle motivation à partir à l’aventure. Comme vous allez le lire, il me reste beaucoup de terrain vierge à parcourir.
Que de chiffres …… tout ça pour constater qu’à la génération XII, soit autour du 17ème siècle, période de mise en place des registres paroissiaux en France, j’ai retrouvé la trace documentée de 571 ancêtres de mes enfants, ce qui en soit fait plaisir. Mais cela ne représente que 14 % de leurs ancêtres potentiels …. Diantre, il m’en reste encore pas loin de 3 500 à retrouver ….
Un bon whisky et une plaquette de chocolat plus tard :), mon moral est meilleur et je suis d’attaque pour analyser un peu plus ces chiffres.
Tout d’abord, je ne travaille sérieusement sur mes recherches généalogiques que depuis une petite année, avant je collectionnais plutôt les copies de documents, mais sans y consacrer ni temps ni énergie.
Donc un an pour 571 ancêtres, c’est plutot très bien, merci à Internet, aux Archives Départementales en ligne, et aux sites collaboratifs sans lesquels je n’aurais jamais pu avancer aussi vite.
Ensuite, je me glorifie aussi du fait que les 571 noms que je mentionne ici sont tous « sourcés » par au moins un document, soit naissance, soit mariage, et une bonne proportion d’entre eux est sourcée par trois documents : baptême/naissance, mariage et décès. Ceux que j’annonce comme étant mes ancêtres sont au moins sur le papier vraiment mes ancêtres. Après, je ne suis pas à l’abri d’un père officiel différent du père génétique, mais inutile de s’étendre sur le sujet 🙂
Ceci étant, je n’ai vraiment trouvé que 510 personnes différentes …. Mes ancêtres poitevins avaient la fâcheuse habitude de se marier dans leur canton, ou dans les deux cantons voisins, jusqu’au début du 20ème siècle, et par voie de conséquence certaines branches se recoupent … parfois même sur deux générations 🙂
Les deux colonnes des Ancêtres non identifiables représentent la lignée ascendante d’Edwige Colnay, enfant trouvée, la grand mère Edwige dont j’entendais parler petite fille. Par définition, il est impossible de remonter cette branche, même si le nouveau né avait été abandonné à Poitiers dans un linge de grande qualité. J’ai peut être du sang bleu dans les veines, mais je n’en saurai jamais rien et en plus je n’en ai absolument rien à faire. Oublions donc cette lignée …
J’ai ajouté au tableau créé par Yvon Généalogie la notion de génération « théorique », que j’ai mis en regard avec les dates de naissance extrêmes de chacune des générations concernées. Certaines générations de mon arbre sont particulièrement longues, une de mes ancêtres est même née d’un père de 73 ans …. au moins officiellement, on est heureusement hors délai pour lancer une recherche en paternité :). Même si son cas est extrême, un nombre important de mes ancêtres est né de parents de plus de 40 ans.
Un dernier point que je voudrais soulever aujourd’hui concerne la dispersion géographique des ancêtres de mes enfants. Prenons la génération 5, celle de leurs arrières arrières grands parents, 16 personnes dont je connais les noms, mais pour lesquels mes possibilités de recherche ne sont pas identiques :
- Ivan Snejkovsky et Alexandra Kapelchuk ont vécu en Russie, alors la Crimée, maintenant l’Ukraine. Piste bien difficile à remonter, vous en conviendrez, mais j’essaie.
- Eduard Kühner a quitté le Wurtemberg pour Odessa, où il a rencontré Teresa Porro, orpheline venant de Venise. La commande des microfilms de la paroisse St Leonard à Stuttgart, paroisse d’origine de Eduard, est en cours. Et Venise sur ma liste de voyages 🙂
- Jean Dabzat et Marie Sinssous ont eu leur fille Marguerite en Charente, département dont les archives départementales ne sont toujours pas en ligne. Et bizarrement je n’ai pas mis un sejour à Angoulême dans mes priorités … pas bien ca ….. Cher monsieur le Président du Conseil Général de la Charente, pourriez vous donner un peu d’argent à vos archives pour que je n’aille pas dépenser le mien dans votre belle ville ?
- Joseph Billard est natif de l’Aude, dont les archives devraient arriver sur internet fin 2012. Cela me débloquerait une branche importante de notre arbre. Croisons les doigts.
- Les parents de Philomène Blanco viennent de la province de Valencia, j’ai lu que les archives de leur paroisse avaient brûlé, mais à l’occasion j’essaierai d’approfondir.
- Les parents de François Risse viennent de Gênes, en Italie. Je viens de lancer une bouteille virtuelle à la mer, on va bien voir.
- La mère de Marie Philippine Vialar est probablement d’origine espagnole, je n’ai pas encore réussi à préciser cette ascendance.
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