Durant tout le mois de juin 2017, dans le cadre du Challenge AZ, je vous raconte la vie des ancêtres de mon arrière-grand-père Jean Joseph Billard.
Le moulin de Tourouzelle, qui a été la propriété de Pierre-André Moustelon, puis de Paul Moustelon, et enfin de Michel Firmin Billard, de 1825 à 1893, est situé sur la commune de Tourouzelle, dans l’Aude.
Toutes les archives qui le concernent sont conservées aux archives de l’Aude, à Carcassonne, et très peu de documents sont consultables en ligne.
Pour en savoir plus sur le moulin et son histoire, j’ai missionné Stéphane Cosson, généalogiste professionnel dont vous avez sûrement déjà entendu parler, et dont les étudiants ont tracé un très joli portrait à l’occasion du Challenge AZ de cette année, pour retrouver à Carcassonne ce qui pouvait avoir trait à ce moulin. Parmi les très nombreux documents qu’il m’a fait parvenir, il y a quatre jeux de plans de situation, que je vais partager ici avec vous.
Plans datés de novembre 1860
En juillet 1860, Paul Moustelon demande l’autorisation d’installer une prise d’eau pour
A cette occasion, l’ingénieur Firmin Moffre, chargé d’instruire la demande, dresse un plan de situation de la propriété.
Plan daté de janvier 1861
En janvier 1861, Paul Moustelon demande l’autorisation de réparer la chaussée endommagée de son moulin. Il faut à nouveau instruire la demande, ce qui donne l’occasion d’établir un nouveau plan, plus large et plutôt centré sur la rivière et la digue.
Plan août 1862
A l’été 1862, Paul Moustelon demande l’autorisation d’établir une machine à laver le blé sur la rive droite de la rivière d’Aude. A cette occasion, Firmin Moffre dresse un nouveau plan, qui indique l’emplacement de la future machine à laver le blé.
Plans juillet 1873
En juillet 1873, Paul Moustelon demande et obtient l’autorisation, en plus de l’activité de sa minoterie destinée à moudre le blé, d’établir à côté de cette usine une seconde usine destinée à triturer le soufre.
Pourquoi le soufre ?
Un coup d’oeil à la première carte de l’article vous rappellera que Tourouzelle est en pleine région de vignobles. Ici pousse le raisin qui fera le vin des Corbières. Au XIXe siècle, le vin, c’est la richesse du Languedoc. Mais au milieu des années 1840, une maladie qui arrive des Amériques s’attaque à la vigne française : l’oïdium. Pour lutter contre l’oïdium, on va traiter les vignes par l’application de fleur de soufre sur les treilles préalablement mouillées. Pour protéger les vignes du Languedoc, de petites unités de trituration du soufre reçoivent l’autorisation préfectorale qui leur permet de fonctionner. Et parmi toutes ces nouvelles unités de trituration du souffre se trouve celle que Paul Moustelon va installer à côté de sa minoterie traditionnelle.
Cette fois ci, les différents plans sont établis par l’ingénieur ordinaire Bayard.
Je ne suis encore jamais allée à Tourouzelle. Tout ce que je connais actuellement du moulin, c’est une photo satellite via GoogleMaps, et deux cartes postales anciennes.
Grâce aux quelques plans de situation dont je possède maintenant une photographie, je peux mieux visualiser le moulin tel que mon arrière-arrière-arrière-grand-père Paul Moustelon l’a exploité sa vie durant. Un petit dessin vaut tellement mieux que de longs discours.
[Paul_Moustelon_Sosa_98]
Sources et liens
- AD11 – Cote S_411 _ Archives modernes Travaux Publics et Transports
- Publication en ligne – Frontignan et le soufre – une publication sur Calameo de la ville de Frontignan la Peyrade
Laisser un commentaire