Courant juin, je vais participer à Aix en Provence à un séminaire de la RFG, aux ANOM, intitulé « Ancêtres français et européens en Algérie ». Je vais profiter du déplacement pour rester toute la semaine à Aix et aller fouiner dans les Archives d’Outre Mer.
J’ai donc actuellement donné la priorité dans mes recherches à la vérification des données dont je disposé déjà sur mes ancêtres pied noirs, en établissant leurs lignes de vie et en faisant des recherches complémentaires.
Je farfouillais dernièrement dans Geneanet, quand je suis tombée sur le relevé suivant, mis en ligne par le GENOM.
Ce relevé concerne mon grand père, Gaston Billard, et sa mère, Philomène Blanco.
Philomène est née le 23 février 1869 à Tenes, en Algérie, de parents arrivés d’Espagne qui se sont mariés à Tenes. Le 12 décembre 1896, elle a 27 ans et épouse à la mairie d’Alger Jean Joseph Billard, né le 2 octobre 1873 à Tourouzelle, dans l’Aude.
Les parents de Joseph ne sont pas présents, selon l’acte de mariage ils demeurent à Béziers, et ils ont envoyé comme c’est la coutume une autorisation faite devant notaire pour que leur fils se marie.
Le 23 juillet 1905, soit neuf ans après le mariage, leur fils Gaston Michel, mon grand père, nait à Béziers.
Le 22 décembre 1919, le divorce entre Philomène Blanco et Joseph Billard est prononcé par le tribunal de 1ere instance de Béziers. Gaston Billard, lui, grandit avec sa mère en Algérie.
Ce va et vient entre Alger et Béziers est un des points que je cherche à éclaircir. La chronique familiale dit que Joseph s’était brouillé avec son père, avocat, et avait sur un coup de tête quitté la métropole. Mais quand est il parti ? Quand et pourquoi est il revenu avec son épouse en Languedoc ? Très clairement, les deux épousés n’étaient pas du même milieu social, ce qui peut expliquer que le mariage n’ait pas tenu. Mais sans documents, sans renseignements supplémentaires, je ne peux qu’imaginer, et pas comprendre.
Alors ce relevé, et celui identique du 14/9/1914, me donnent des pistes de recherches et d’approfondissement que je vais suivre.
- A quoi correspond ce document ? Ce n’est pas un passeport, car clairement les Français en 1907 n’avaient pas besoin d’un passeport pour aller en Algérie. Et pourquoi un secours alors que Philomène n’est pas veuve, et que la famille de son mari doit pouvoir payer les passages?
- Joseph Billard n’est probablement pas retourné en Algérie avec sa famille. Je dois pouvoir retrouver sa trace dans les recensements de Béziers, qui sont en ligne jusqu’en 1936 sur le site des AD34. Sans adresse exacte, je sens qu’il va me falloir beaucoup de patience, mais cela me permettrait de cerner la date de décès de Joseph Billard …
- Pourquoi le « passeport » est il à destination de Bourbaki ? Il s’agit d’un petit village dans les terres dans le département d’Alger. Philomène n’habitait elle plus à Alger ? Que se passait il à Bourbaki, à quoi ressemblait le village au début du vingtième siècle ? Et quand Gaston et sa mère sont ils repartis pour alger ?
Un tout petit document trouvé par hasard sur internet, et voici plusieurs pistes de recherches qui s’ouvrent à moi ….
[Philomène Blanco – Sosa 25]
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