La question qu’on se pose, quand on se retrouve avec des ancêtres parisiens, c’est de savoir d’où ils viennent. Une grande partie de la population de Paris, même au 18e siècle, venait de différentes régions de province. Et si on trouve la porte de sortie, la ville d’origine, avec un peu de chance on va pouvoir remonter facilement une, deux ou trois autres générations.
Pour trouver la porte de sortie, il faut de la patience et une bonne dose de chance. On la trouvera la plupart du temps grâce à un contrat de mariage, le contrat du premier à s’être marié à Paris en ayant laissé ses parents en province. Il ne reste plus qu’à trouver le bon ….
Je suis arrivée à Paris en descendant l’arbre des Pelletier de Chambure, famille originaire de Saulieu, à la limite du Morvan.
Je vous propose de remonter l’arbre à partir d’Alexandre Louis Claude Pelletier de Chambure, né le 20 janvier 1791 à Paris, que l’on peut considérer comme ma porte d’entrée dans la généalogie parisienne.

Soissons
est mentionné dans le contrat de mariage entre Henri Devienne et Marie Thérèse Lebois Duclos. Le père d’Henri, Etienne Devienne, y était directeur des postes, office repris par sa veuve, Marie Leclerc, puis par une de ses filles, Marie Marguerite Devienne. Il semble qu’Henri soit le seul des quatre enfants qui survivent à leurs parents à avoir eu une descendance. Les archives paroissiales de Soissons ont malheureusement brûlé en 1814, quand les troupes de la coalition ont fondu sur les armées de Napoléon et sur Paris. Si je veux en apprendre plus, il faudra que j’aille faire un tour aux archives de l’Aisne, à Laon.
C’est à
Nancy
que Jacques Crelot, chirurgien « français » venu de Paris avec l’armée de Louis XIV, épouse Barbe Moreau, jeune fille issue de la bourgeoisie nancéenne le 26 novembre 1633, en l’église Saint Epvre. Je viens tout récemment de mettre la main sur cet acte de mariage, et sur de nouvelles sources concernant Jacques Crelot, aussi bien à Nancy qu’à Paris. Je commence tout juste mon enquête, mais les racines lorraines semblent avérées en ce qui concerne Barbe Moreau.
La préparation du Challenge AZ m’a réservé de belles découvertes, puisque c’est en travaillant sur l’article consacré à Louis Le Bois du Clos que j’ai pu retrouver ses origines, dans le petit village d’
Orly
où son grand père était laboureur et vigneron. Cette découverte est trop récente pour que j’en sache plus, je ne suis même pas encore sûre de l’identité des parents de Louis. Mais comme je vous le racontais dans l’article N comme Notaire, il n’y a aucun doute dans mon esprit sur les origines de Louis.
La Picardie, la Lorraine, la Bourgogne, le Bassin Parisien, telles sont les origines que j’ai pu pour l’instant retrouver. Il me reste encore et toujours des épines généalogiques un peu partout dans ce rameau parisien.
- J’ai bien les noms des parents de Jacques Bérard, mais d’où viennent ils, je l’ignore
- Je bute depuis des années sur Gratien Landes, dont je n’arrive à retrouver ni le contrat de mariage, ni le décès
- J’ai retrouvé il y a quelques jours le décès de Mathurin Goret, à Toulon où il travaillait, j’ai découvert dans l’inventaire après décès de son épouse Anne Crelot qu’ils avaient passé leur contrat de mariage à Paris en 1675, mais je n’ai pas réussi à trouver le contrat, ou à défaut son insinuation
- Qui est Louise Deshayes et d’où vient elle ? Louis Le Bois l’a t’il épousée à Paris quand il y était notaire, ou bien est elle originaire des environs d’Orléans, où est né leur fils François ? Le nom de Deshayes est très présent sur quelques paroisses en limite de Sologne à cette époque
Pour certains, Paris est une sorte de trou noir généalogique. On y entre et on y disparait, englouti par le néant des registres. Il m’a fallu du temps et de la patience, mais je commence à entrevoir une vie au delà de Paris.
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