[rank_math_breadcrumb]

Un point sur mes recherches – 2/4

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

[rt_reading_time label= »Temps de lecture : » postfix= »minutes » postfix_singular= »minute »]


Après l’article dans lequel je faisais le point sur la branche Snejkovsky, la branche paternelle de mon mari, je vais aujourd’hui faire le point sur sa branche maternelle, la branche Karcher de mon arbre. Une fois encore, c’est à un voyage en Europe et en France que je vous convie.

Situation en octobre 2014

Commençons par regarder les statistiques concernant l’avancée de mes recherches.

Brahnche Karcher - 10-2014
Branche Karcher – 10-2014

Les noms de 41 nouveaux ancêtres sont venus s’inscrire dans l’arbre de Christiane. A cela deux raisons principales : d’une part la mise en ligne des registres de Charente, bien que payants, pour les générations 4, 5 et 6, et d’autre part ma plongée dans les archives notariales de Paris pour les générations 8 à 11, grâce à la mise en ligne des répertoires des notaires parisiens. C’est une belle progression, et j’en suis d’autant plus fière que chacun de ces nouveaux ancêtres, je suis la première à les avoir mentionnés sur la toile. Je travaille là dans des zones généalogiques encore peu exploitées, qui me demandent  du temps, mais pour lesquelles chaque découverte est particulièrement gratifiante.

Plutôt qu’une représentation géographique sur une carte, j’ai choisi de répartir par région les ancêtres de ma belle mère que j’ai retrouvés à ce jour.

karcher_2014_6

 

Une première remarque s’impose : c’est dans le Périgord que je devrais compter le plus d’ancêtres retrouvés, puisque la mère de ma belle mère, Jeanne Dabzat, est originaire de cette région, où ses ancêtres étaient laboureurs, puis forgerons. Je ne travaille que depuis moins d’un an sur cette branche, à laquelle je n’ai pas encore accordé beaucoup de temps de recherche. Dans quelques années, il est probable que c’est la colonne qui sera la plus remplie, puisqu’il s’agit d’une population rurale ayant peu migré.

Voici à quoi ressemble à ce jour l’arbre de Jeanne Dabzat.

Eventail généalogique maternel de Christiane Karcher
Eventail généalogique maternel de Christiane Karcher

 

C’est la branche alsacienne de la famille de ma belle mère qui est à ce jour la plus représentée dans son arbre. Le père de ma belle mère, Daniel Karcher, était né à Colmar, et ses origines paternelles sont alsaciennes, allemandes et suisses. La généalogie de cette branche tombe assez rapidement, vers 1780, sur une famille connue et largement étudiée dans les environs de Riquewihr, ce qui m’a permis de rapidement remonter jusqu’à la 12ème génération et même au delà. Tous les actes de ces ancêtres alsaciens ne sont pas encore sourcés, car les registres paroissiaux du Bas Rhin ne sont pas disponibles sur internet. Mais les recherches à partir desquelles j’ai entré ces individus dans l’arbre ont été publiées par des sociétés savantes alsaciennes, et en attendant de vérifier moi même l’information, je les considère comme fiables.

Ce sont les origines de Marie Jeanne Jung, la mère de Daniel Karcher, qui vont nous faire voyager du côté de Strasbourg, sur les traces de Jean Jung le révolutionnaire, en Allemagne, et surtout grâce à l’ascendance de Louis Arnoldine Pelletier de Chambure, dans le Morvan, à Paris et en Hollande …..

 

Ascendance de Daniel Karcher
Ascendance de Daniel Karcher
Une branche parisienne au 18ème siècle

C’est à l’ombre de l’église Saint Eustache que je retrouve pendant plus d’un siècle les ancêtres de Louise Arnoldine Pelletier de Chambure.

Son aïeule, Anne Crelot, est née vers 1643 dans la paroisse Saint Eustache. Cette année là, Louis XIII meurt, et le petit Louis Dieudonné, fils du roi défunt et d’Anne d’Autriche, a 6 ans et devient roi de France sous le nom de Louis XIV. Anne Crelot, l’aieule de mes enfants, est totalement contemporaine de Louis XIV. C’est à Saint Eustache que le jeune Louis fait sa première communion en 1649, dans l’église où toutes les cérémonies religieuses de la vie d’Anne vont avoir lieu.

Anne est une des filles de Jacques Crelot, barbier chirurgien à Paris, et de son épouse Barbe Moreau. Sa soeur Geneviève Crelot a fait un beau mariage, en épousant Jean de Valossière, commis de Colbert, puis contrôleur général de la Marine et des galères. Quand Jean de Valossière décède sans enfant, toute sa fortune revient à son épouse Geneviève, qui institue Anne comme son héritière universelle. De nombreux actes notariés vont être rédigés concernant cet héritage pendant tout le début du 18ème siècle, me permettant étape par étape de reconstituer certains des éléments de la vie d’Anne Crelot et de sa famille.

karcher_2014_8

 

Anne Crelot épouse à une date encore non déterminée, probablement autour de 1680, Mathurin Goret, ingénieur hydraulique. Je n’ai pas encore pu retrouver le contrat de mariage, et je ne sais encore pas grand chose de ce Mathurin, que Anne épouse selon la coutume de Paris, c’est à dire avec communauté de biens. Avant 1700, elle sort de cette communauté de biens, pour devenir seule propriétaire de ses biens propres, probablement quand elle hérite de son père. En 1700, cela lui permet d’acheter seule, – mais avec procuration de son mari, n’exagérons pas – une maison à Paris, situé 16 rue du Croissant. Elle est donc seule et entière propriétaire de la maison, dans laquelle elle va désormais vivre.

Sur ce plan de 1730, voici où se situe la maison, dans une rue qui n’a pas changé de nom, même si la physionomie du quartier a été profondément modifiée.

Extrait du Plan de Roussel 1730 - Wikipedia
Extrait du Plan de Roussel 1730 – Wikipedia

J’ai trouvé aux Archives Nationales à Paris un livre de J. Hillairet sur les Rues de Paris qui parle ainsi de la Rue du Croissant, et de son numéro 16 .

Archives Nationales - E-4.1-HIL - Rues de Paris
Archives Nationales – E-4.1-HIL – Rues de Paris

N°16 – Hôtel du marquis de David, ancien gouverneur des îles de France et de Bourbon, dont la fille épousa, en 1770, un membre de la famille Colbert …… Le journal le siècle l’occupa à partir de 1836.


Rue du croissant [à Paris, la foule commentant les dernières dépêches liées à la crise austro-serbe] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Source: gallica.bnf.fr
Rue du croissant [à Paris, la foule commentant les dernières dépêches liées à la crise austro-serbe] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
Sur la photo ci dessus, c’est justement au 16 rue du Croissant que la foule lit les dépêches fin juin 1914 ….
Est ce la même maison ? Ou plus vraisemblablement Mathurin Goret de Fontenay, fils d’Anne Crelot, va t’il vendre la maison dont il hérite, et le nouveau propriétaire va t’il constuire à la place ce bel hôtel particulier ? J’ai mis la résolution de ce mystère dans la liste de mes projets pour 2015 ….

Anne Crelot et Mathurin Goret vont avoir au moins 4 enfants, que je trouve mentionnés dans le testament d’Anne, le 7 juin 1727 : Mathurin, officier dans l’armée du roi, Anne Angélique, l’épouse de François Lebois Duclos, mort à Saint Domingue, Marie Geneviève et Charlotte, dite Lolotte dans le testament de sa mère …. J’ai aussi trouvé une Françoise dans un document ultérieur, non indiquée dans le testament. Peut être Françoise et Geneviève sont elles la même personne, j’enquête toujours.

Le 19 mars 1736, Anne décède dans sa maison de la rue du Croissant. J’ai trouvé dans les archives notariales son acte de sépulture.

Archives Nationales - Minutier Central - MC_ET_XXI_328
Archives Nationales – Minutier Central – MC_ET_XXI_328

Ses deux « petits gendres », les époux de ses petites filles Marie Thérèse Lebois Duclos et Catherine Lebois Duclos, assistent à l’inhumation, au cimetière Saint Joseph, juste à côté de sa maison. Dans son testament, Anne avait demandé à être inhumée au cimetière des Saints Innocents, avec sa mère Barbe. Apparemment, cette dernière volonté n’a pas été respectée … J’espère au moins que la messe de funérailles a bien eu lieu dans l’église St Eustache, comme elle le souhaitait.

Différents indices me laissent penser que les parents, ou au moins le père d’Anne, n’est pas parisien. Quant à son époux Mathurin, le nom de Goret apparait dans l’Oise, et différentes pistes me laissent penser qu’il n’est pas lui non plus parisien de naissance. Sans que j’ai encore pu vérifier cette hypothèse, j’ai tendance à croire qu’Anne Crelot est la première des ancêtres parisiens de mes enfants, née à Paris. Du moins en est elle actuellement la première dont j’ai pu retracer quelques étapes de la vie.

[Anne_Crelot_Sosa_2767]


14 réponses à “Un point sur mes recherches – 2/4”

  1. Bravo encore un article super bien écrit et détaillé.

    Par contre, dis moi, quel logiciel as-tu utilisé pour faire tes 3 arbres ?

    1. Brigitte

      merci
      ce sont des graphismes disponibles sur MobileFamilyTree, une application payante que j’ai installée sur mon Ipad. C’est la seule application que j’ai trouvée qui fasse des graphismes agréables à consulter, et je m’en sers pour montrer mes recherches à ma famille
      http://www.syniumsoftware.com/mobilefamilytree/

      1. Oulah Apple … J’ai aucun appareil Apple 🙂

        Tant pis merci pour l’information

        1. Brigitte

          oui, je sais 🙁 et malheureusement, ils n’envisagent pas d’aller vers Windows ou Linux 🙁 pourtant au niveau graphisme leur produit est top …. mais pas au niveau saisie je trouve. Rien n’est jamais parfait en fait

  2. Mikaël

    Concernant le tableau (statistiques concernant l’avancée des recherches) J’utilise le même, cependant, je n’utilise pas le nombre d’ancêtres théoriques pour calculer le pourcentage d’avancée ou le nombre d’ancêtres manquants. J’utilise le double des ancêtres trouvés de la génération précédente. Ceci pour éviter de se trimballer à toutes les générations les parents manquants des enfants abandonnés etc… Je trouve que c’est plus fiable 🙂

    Sinon super article, comme toujours !

    1. Brigitte

      merci pour le commentaire. Je n’ai pour l’instant d’enfant trouvé que dans ma branche maternelle, et là aussi comme vous j’enlève de mes statistiques les parents de ces enfants trouvés 🙂 Mon tableau est en fait plus grand que ce que je montre dans cet article. Je ne sais pas si ca rend le résultat plus fiable, en tout cas ca le rend plus significatif ….
      Merci de votre soutien

  3. Wurtzele1

    Article bien détaillé, bravo!

    Juste un petit commentaire sur: « Tous les actes de ces ancêtres alsaciens ne sont pas encore sourcés, car les registres paroissiaux du Bas Rhin ne sont pas disponibles sur internet.  »

    Euh, c’est pour le Haut-Rhin qu’ils ne sont pas encore en ligne , ce qui fait le bonheur du CDHF, une association qui ne fait pas l’unanimité en raison (en partie) de ses coûts de fonctionnement.

    Bonne continuation 🙂

    1. Brigitte

      Merci …. Et voila j ai encore melange le haut rhin et le bas rhin 🙁 je suis desolee, que mes lecteurs alsaciens et les ancetres de mes enfants me pardonnent …

  4. Excellent article une fois de plus ! Une ascendance aussi géographiquement dispersée, ce serait le rêve pour moi. Cela illustre bien aussi le fait que les recherches généalogiques prennent une autre ampleur quand on peut / sait aller fouiller dans d’autres sources (notaires, Archives Nationales…).

    1. Juste une question sur ton tableau de statistiques : quelle est la différence entre la colonne « nombre d’ancêtres trouvés » et la colonne « nombre de personnes nouvelles » ?

      1. Brigitte

        ahah 🙂 en fait, c’est pour calculer les implexes. dans la colonne personnes trouvées, je note les ancetres que je trouve. Mais si je tombe sur un implexe, un couple d’ancêtres va etre compté comme 2 personnes alors qu’il ne s’agit que d’un individu. Ici par exemple, il s’agit du couple Anne angélique Goret x François Lebois Duclos, génération 9, dont deux des filles sont des ancêtres de mon mari. Donc j’ai trouvé 28 personnes dans cette génération, mais seulement 26 individus. J’espère que mon explication est suffisamment claire 🙂

  5. J’ai de nombreuses alliances avec les Tallet, Faure et Lapouyade des ces communes, y a sûrement un cousinage, tu pourras jeter un oeil à mon arbre 🙂

    1. Brigitte

      j’avais déjà jeté un coup d’oeil, mais je vais recommencer 🙂 je ne suis pas sure qu’on fréquentait alors les memes cercles, mais ca serait drole que tu sois cousin avec mes enfants 🙂

      1. Oh, mes Dordognais fin XIXe étaient très populaires : cordonniers, journaliers, etc.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Continuez votre lecture

À propos de l’auteur :

Actualité

Mes services

Parlons ADN

Catégories

Rechercher

Archives

Membre de

Hébergement

Ce blog est hébergé depuis 2012 chez Infomaniak. Utilisez ce lien pour héberger vos blogs ou votre cloud sur leurs serveurs


Testez
MyHeritage

Abonnez-vous
au blog