Mes Parisiens évoluaient dans un milieu plutôt aisé, de bourgeoisie ayant pignon sur rue, sans toutefois être nobles ou vraiment très riches. Mais dans les cercles qu’ils fréquentaient, ils ont côtoyés des personnes dont les noms sont restés dans l’histoire, et que je retrouve de ci de là dans des actes notariés, comme témoins. Je vous propose d’en retrouver quelques uns.
Lors du contrat de mariage de Jean de Valossière et Geneviève Crelot, le 3 avril 1696 (3), pas de famille, mais une assistance choisie,
parmi laquelle Etienne Pavillon, conseiller du Roy, avocat au Parlement de Metz – (1632-1705). Je découvre qu’il est en fait immortel, puisqu’il a été élu le 22 novembre 1691, cinq ans avant le mariage, à l’Académie Française. (1) (2).
Quand Henri Devienne et Marie Thérèse Lebois Duclos passent leur contrat de mariage, le 17 juin 1731, l’assistance est beaucoup plus nombreuse. (4) J’avais déjà eu l’occasion de vous en parler lors de l’édition 2014 du ChallengeAZ . Deux noms se détachent nettement de la longue liste des présents : Daniel François de Gelas de Lautrec, officier de premier plan (5), et Charles Guillaume Lenormant d’Etiolles (6), fermier général, avant qu’il n’épouse dix ans plus tard Jeanne Poisson, plus connue sous son titre futur de marquise de Pompadour.
Le 19 décembre 1786, après le décès de Jacques Bérard, chirurgien, la famille et les amis proches se réunissent pour nommer un tuteur – une tutrice – pour ses filles mineures. Assiste à l’acte François Gervais Couperin, de la famille des Couperin, musiciens dont la renommée a franchi les siècles. Je vous avais également parlé de lui lors du ChallengeAZ 2014. S’il assiste à un acte aussi personnel, avec une assistance beaucoup plus réduite que lors d’un contrat de mariage, c’est que ses liens avec la famille sont importants. Malheureusement, je doute d’en savoir plus sur ce qui le relie à Jacques Bérard, ou plutôt à sa fille mineure, dont il est mentionné comme étant un ami.
La famille Bérard a passé une importante partie des actes notariés que j’ai retrouvés chez maitre Pierre Yves de Bougainville, notaire à Paris, père de Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), navigateur et explorateur français illustre, qui a donné son nom à une plante grimpante rapportée des iles de l’océan indien, qui fleurit désormais nos côtes méditerrannéennes, le bougainvillier. Louis-Antoine n’a commencé ses voyages d’exploration, dont son tour du monde, le premier attribué à un français, qu’après le décès de son père, et donc après que les Bérard aient fréquenté l’étude.
Par Jean-Pierre Franque — Château de Versailles, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19214006
C’est un de mes plaisirs lors de mes recherches parisiennes, chercher dans les actes si un patronyme me parle d’histoire ou me raconte la société de l’époque, en dehors du cercle familial des ancêtres de mon mari. Un plaisir innocent dont j’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur.
Sources et liens
- Wikipedia – Etienne Pavillon
- Académie Française – Biographie d’Etienne Pavillon
- Minutier Central des Notaires Parisiens – MC/ET/XX/388
- Minutier Central des Notaires – MC/ET/I/484
- Wikipedia – Daniel François de Gélas de Lautrec
- Wikipedia – Charles-Guillaume Lenormand d’Etioles
- Wikipedia – Louis Antoine de Bougainville
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