Pour cette nouvelle participation du blog au Challenge AZ initié par Sophie Boudarel, de la Gazette des ancêtres, je vous emmène sur les terres ancestrales de ma mère, dans le village de Latillé en Poitou.
Halloween n’est pas si loin, c’est la bonne saison pour vous présenter mon ascendance Demon. Je vois quelques sourires narquois parmi vous, et je ne vais pas chercher à me soustraire à vos commentaires moqueurs. Oui, j’ai bien des origines démoniaques, j’ai des Demon dans mes ancêtres.
Croyez bien que j’ai été la première à en rire quand j’ai découvert, très haut dans l’arbre de maman, ce patronyme évocateur.
Alors qui sont ces Demon dont le sang coule dans mes veines ?
Tout commence avec le couple Anthoine Demon et Benoite Liege, du côté de Latillé, peut-être un peu sur la paroisse de Chiré-en-Montreuil, disons autour des moulins de Boureau et de la Chèze, à la fin du 16è siècle, jusque vers le milieu du 17è siècle.
Tout ce que je sais d’eux, à part leurs noms et ceux de leurs enfants, c’est que Benoîte est morte avant Novembre 1640, et que je leur connais 7 enfants dont je retrouve une trace dans les registres de l’époque, qui commencent en 1609 pour les baptêmes, en 1631 pour les mariages et les sépultures sur la paroisse de Latillé, sans certitude qu’il n’y a pas des lacunes.
Anthoine et Benoite ont quatre fils:
- Jacques – inhumé à Latillé le 20 octobre 1679
- Nicolas, meunier au moulin de Boureau, puis au moulin de Boisguillon, inhumé à Latillé le 22 novembre 1661
- Louis, qui sait signer
- Thomas, qui signe lui aussi
Ces quatre frères vont avoir une postérité, et leurs parents Antoine et Benoite sont probablement les ancêtres de beaucoup des paroissiens de Latillé et des environs au moment de la Révolution, quand les paysans poitevins restent encore sagement dans leurs paroisses de naissance.
Je descends de Jacques Demon – orthographié fréquemment Demond, le d est fluctuant suivant les scribes – et de Thomas Demon, qui sont respectivement les ancêtres du père et de la mère de ma grand-mère Marie-Rose Guignard. Les implexes, dans la branche maternelle de maman, ça ne nous fait même plus peur …
Je n’ai découvert que récemment que mon arrière-grand-père Adrien Guignard descendait par sa branche Bertineau, que je connais encore très mal, de la famille Demon, grâce à Catherine Demon qui épouse en 1721 à Latillé Jean Bertineau. Je connais pour l’instant assez mal toute cette lignée d’ancêtres, j’ai longtemps pensé n’avoir de lien qu’avec Thomas Demon, le mari de Françoise Mestois. Mais plus j’avance dans ma connaissance des origines de maman, plus j’étudie les registres paroissiaux autour de Latillé, Vasles, Ayron, Chiré, Benassay, Chalandray, plus je découvre de nouveaux liens, de nouveaux cousinages et de nouveaux implexes.
Qu’en est-il de l’origine de ce nom ? Vais je y trouver des racines démoniaques ? Suis-je apparentée à Lucifer ou Belzébuth ?
Pour Geneanet, la seule origine mentionnée est celle qu’on retrouve aux Antilles, en lien effectivement avec les démons …
Je vais pencher plutôt pour l’explication de Filae, beaucoup moins drôle, mais correspondant probablement plus à l’étymologie poitevine : de mont, lieu dit sur un mont ou un monticule. Colline, en gros ….
Il n’y a plus guère de Demon dans les recensements de Latillé à la fin du 19è siècle. J’ai bien un Firmin Demon, né probablement vers 1838, qui habite place du marché en février 1885, et un Léopold Demon, qui vit au même lieu que lui en 1881 et meurt à 76 ans à Latillé le 9 mars 1916. Il est le dernier Demon à figurer dans les registres de la commune, sans que je sache encore s’il descend directement d’Anthoine et de Benoite. Mon petit doigt me dit que c’est un mystère que je vais tâcher de résoudre prochainement.
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