Aucun thème précis pour cette nouvelle participation du blog au Challenge AZ initié par Sophie Boudarel, de la Gazette des ancêtres, juste une promenade à la rencontre de personnes ou d’anecdotes rencontrées au cours de mes recherches
Aujourd’hui, je vous propose de faire plus ample connaissance avec Louise Dixneuf, ancêtre à la génération 9 de mes enfants.
La totalité de ma branche maternelle est originaire du Poitou, du moins à ce stade de mes recherches, à l’exception justement du couple formé par Louise Dixneuf et son époux Pierre Rault, dont les racines plongent depuis le début du 17ème siècle – et le début des registres conservés – dans la région de Cholet, dans les Mauges.
C’est précisément ce couple, Pierre Rault et Louise Dixneuf, qui à un moment dans sa vie a quitté les Mauges et le village de Saint-Christophe-du-Bois pour aller s’installer à Gourgé, en Gâtine.
Dixneuf, un patronyme et des variantes
Dixneuf, voilà bien un patronyme étrange, et que je retrouve régulièrement dans les actes de Saint-Christophe-du-Bois. Quand je remonte l’ascendance de Louise, peu à peu la graphie du nom se transforme.
Voici ce que Geneanet dit sur les origines du nom.
Dixneuf, Dix-Neuf : Etrange nom surtout porté en Vendée. On a longtemps cru qu’il s’agissait d’un surnom donné à un enfant trouvé le dix-neuvième jour du mois, mais M.T. Morlet propose une solution plus originale : la francisation d’un ancien prénom breton, Guiszeneuf, Guiheneuf, variante de Guezennec (guehenneuc < uueithein = combat). Cette solution est confirmée par un acte dressé dans la commune de Boussay (44), où l’enfant est né Guiheneuf (1781) et décédé Dixneuf (1783), le nom des parents variant en même temps. Le même phénomène se rencontre dès le XVIIe siècle en Vendée, à La Boissière-de-Montaigu, où le nom Guineheuf se transforme en Guyneuf puis en Dixneuf. Guineheuf n’est pas un nom breton : c’est le nom de personne germanique Winwulf (latinisé en Winulfus dans le polyptyque d’Irminon), formé sur les racines win (= ami) et wulf (= loup).
Je retrouve des traces de cette évolution dans l’ascendance connue de Louise.
Dans les actes concernant le père de Louise, Jean Dixneuf ( 1687-1769), – baptême et sépulture, le mariage n’étant à ce jour pas retrouvé – son patronyme est constamment orthographié DIXNEUF.
Jean Dixneuf, est le fils de Pierre Dixneuf (1653-1696) et de Marie Bremond.
Quand on reprend les actes ponctuant la vie de Pierre, la situation se complique.
Lors de son inhumation, Pierre est dit DIXNEUF, comme son frère Jean, présent à l’inhumation.
Ce seiziesme may 1696 a esté enterré en nostre grand
cimetiere Pierre Dixneuf decedé des hier estant âgé de
quarante ans ou environ, ont estez presents Marie
Bremond sa femme demeurante au Bordate des
pinieres, Jean Dixneuf, rené et Jacques les
Bremond, et qui ont tous ditz ne scavoir signer
Lors de son mariage le 19 juin 1680, il est nommé Guizeneuf.
Le dixneufiesme jour de juin 1680 apres les trois
proclamations faittes par trois dimanchez ou festes du
mariage de pierre guizeneuf fils de deffunt pierre
Guizeneuf et de Jacquette Guignard de cette paroisse
d’une part et d’autre part de marie bremond
fille de deffunct louis bremond et de marie Riviere
de la paroisse du puy st bonnet et qu’il ne s est
trouvé aucune empeschement legitime pour lequel
ledit mariage pust estre empesché d estre
accompli j’ay receu les deux susdits nommés a la
benediction nuptialle que je leur ay donné en
face de notre mere la ste eglize catholique apostolique et romaine
lesquels ont declarez ne sçavoir signer non plus que
jean durand, jean bremond, jean Guizeneuf frere dudit
marié et boniface jeauneau, tous parens desdits epoux
A son baptême on l’appelle Dizeneuf.
Le quatriesme jour de Juillet mil six cent cinquante et trois
en l eglise parochiale de st xphle du Bois par moy pbre curé
dud lieu soubsigné a esté baptisé pierre dizeneuf fils legitime
de pierre dizeneuf et de Jacquette Guygnard dem a la bataillerie
en ceste d[ite] paroisse led[it] enfant né d aujourdhuy sur les neuf à
dix heures du matin son parin a esté pierre Manseau et sa
marine Jeanne Rouleau dem[eurant] au Chambert paroisse du puy
St Bonnet lesquels parin et mareine ont desclarez ne
scavoir signer
A la génération au-dessus, je n’ai qu’un seul acte concernant Pierre Dizeneuf, né en 1621, celui de son baptême, où cette fois ci on l’appelle Guyheneuf.
Le samedy dixhuistiesme jour de decembre
1621 enl eglise [pa]rochialle de st [Christ]ofle
du boys [par] moy soub signe cure recteur
du[i]t lieu fut baptisé pierre fils de
vincent guyheneuf et jacquette charier
et fut parain rené bouschet de la roche
des landes et fut masresne renee fille
de deffunctt ausbin fraud de logerie
_ _ _ appelés
C’est a priori le patronyme Guiheneuf/Guyheneuf qu’on trouve dans tous les actes précédents. L’occurence la plus ancienne concerne la sépulture de Pierre Guiheneuf, le 20 mai 1611 à Saint-Christophe-du-Bois. Entre 1611 et 1687, on est donc passé de Guiheneuf à Dixneuf. La graphie du nom est désormais fixée pour ma branche depuis cette date.
Aujourd’hui encore il y a des porteurs de ce patronyme dans les régions de l’Ouest de la France.
Fille et soeur de …
La vie de couple des parents de Louise, Jean Dixneuf et Marie Garreau, commence sans qu’on en trouve trace dans les registres.
Jean épouse Marie, jeune veuve avec un enfant en bas âge, probablement vers 1727 – 1728 dans une des paroisses autour de Saint-Christophe. Les registres de l’époque pour Saint-Christophe sont lacunaires, et mes recherches dans les paroisses alentour n’ont rien donné pour l’instant.
Louise est probablement la seconde enfant du couple, née vers 1731, à Saint-Christophe. Quand elle arrive dans la famille, elle a déjà un demi-frère, Jean Biziere, âgé d’environ 6 ou 7 ans, et une soeur ainée, Jeanne, environ 3 ou 4 ans.
Certains arbres en ligne donnent à Marie Garreau des parents : Louis Garreau et Jeanne Grolleau, à La Verrie, en Vendée. Malheureusement, il n’y a pas d’acte de mariage concernant Marie Garreau à la Verrie, ni avec Jean Bizière, son premier mari, ni avec Jean Dixneuf. Lors du décès de Louis Garreau, père potentiel en 1731, aucun Jean Dixneuf n’assiste à l’inhumation. Et quand enfin je trouve les actes des baptêmes des enfants du couple à Saint-Christophe, à partir de 1735, les parrains et marraines des bébés ne pointent jamais vers le couple Garreau-Grolleau.
Pour l’instant, en l’absence de début de source et au vu de la grande fréquence des patronymes ou des gros risques d’homonymie, je n’ai pas ajouté de parents à Marie.
Quant au père de Louise, Jean Dixneuf, je lui ai consacré un billet que vous pouvez lire ici et qui reste totalement d’actualité. J’y mentionne que je n’ai pas la certitude que les origines que je prête à Jean Dixneuf, à savoir fils de Pierre Dixneuf et Marie Brémond, sont exactes. J’avoue qu’à ce jour, trois ans et demi plus tard, je n’en sais toujours pas plus.
Mais je n’ai aucun doute sur la vie de couple de Jean Dixneuf et Marie Garreau, dans une des borderies du sud de Saint-Christophe, dans les Mauges, l’Ogerie, ou la Roche des Landes, fréquemment mentionnées dans les actes.
Louise a donc un demi-frère et 7 frères et soeurs, dont je n’ai pas encore retracé totalement les vies.
- Jean Bizière, né vers 1724, marié à Saint Christophe en novembre 1752 avec Renée Brosseau, mort en février 1757 à Saint-Laurent-sur-Sèvre
- Jeanne Dixneuf, née vers 1728, mariée en novembre 1758 à Evrunes avec Charles Dixneuf, morte en octobre 1763 à Evrunes
- René Dixneuf, né vers 1732, marié en novembre 1758 lors d’un double mariage à Evrunes avec Marie Dixneuf, mort en mars 1788 à Maulévrier.
- Jeanne Dixneuf, née en septembre 1735 à Saint-Christophe, mariée en juin 1760 à Evrunes, date de décès encore inconnue
- Antoine Dixneuf, né en janvier 1739 à Saint-Christophe, marié en février 1760 à Saint-Aubin-des Ormeaux avec Marie Retailleau, puis en mai 1788 au Longeron avec Jeanne Blouard, et enfin en juillet 1795 au Longeron avec Jeanne Brossier, mort en juillet 1816 à Tiffauges
- Jean Dixneuf, né en avril 1741 à Saint-Christophe, marié en février 1765 à Saint-Christophe avec Renée Fradin, date et lieu de décès inconnu
- François Dixneuf, marié en mai 1754 à Saint-Christophe avec Marie Birot, mort en avril 1791 à Saint-Christophe, dont j’ignore la date approximative de naissance
- Marie Dixneuf, mariée en février 1751 à Evrunes avec Charles Grégoire, morte en février 1767 à Evrunes, et dont j’ignore également la date de naissance
Une très grande fratrie, qui semble t’il est restée vivre dans les Mauges.
Epouse et mère de …
Louise a environ 23 ans quand elle épouse le 27 novembre 1754, dans l’église de sa paroisse, à Saint-Christophe-du-Bois, Pierre Rault, 23 ans lui aussi. La famille de Pierre est également originaire des paroisses de Saint-Christophe ou de Saint-Pierre, paroisse toute proche du sud de Cholet, depuis plusieurs générations. Depuis plus longtemps peut-être, mais avant 1600, il n’y a plus de registres pour remonter leur ascendance.
le vingt sept novembre mil sept cent cinquante quatre, après les
fiancailles et les trois publications canoniquement faittes en cette eglise
au prone de notre messe paroissialle, par trois dimanches consécutifs
sans opposition, n’y empechemens venus a notre connoissance ont été
épousés, par nous curé soussigné, pierre rault lab[oureu]r fils mineur
de deffunt pierre rault et de jeanne ayrault et louïse dixneuf
fille de jean dixneuf lab[oureu]r et de marie garreau leurs peres et meres
tous de cette paroisse en presence du coté de lepous de laditte jeanne
ayrault sa mere, de jean et rené rault ses freres, de perrinne
rault sa soeur, rené rault et jean ayrault ses oncles et du coté
de l epouse dudit jean dixneuf et marie garreau ses pere et mere
rené dixneuf son frère, gabriel gaboriau et jean charrier
ses oncles et plusieurs autres qui ont tous déclarés ne savoir
signer de ce enquis.
Les naissances vont s’enchainer dans la nouvelle famille, toutes sur la paroisse de Saint-Christophe.
- Louise, le 1er janvier 1756
- Marie, le 2 mai 1757
- Pierre, le 12 janvier 1759
- Jean, le 30 novembre 1760
- Louis – mon aïeul – le 26 novembre 1762
- François, le 29 mars 1766
- Mathurin, le 24 mai 1768
- Jeanne Marie, le 17 juin 1770
- Jacques, le 23 septembre 1772
- Magdeleine le 22 janvier 1775
La succession régulière des naissances n’est interrompue qu’une fois, entre 1762 et 1766. Louise a t’elle vers 1764 perdu un enfant que je n’ai pas encore retrouvé? A t’elle fait une fausse couche ?
Quoiqu’il en soit, en 20 ans de mariage, Louise met au monde 10 enfants, 6 fils et 4 filles, qui tous ou presque vont arriver à l’âge adulte, se marier et avoir une postérité. Je n’ai pas encore pu suivre toutes les lignées descendantes de Louise Dixneuf et Pierre Rault, mais j’en ai le projet.
Le seul des enfants que je n’ai pas pu suivre après son baptême, c’est Jacques, baptisé en 1772. Après son baptême, je ne trouve plus trace de lui. Est-il mort en bas âge ? A Saint Christophe, à Gourgé ou sur le chemin entre les deux paroisses ?
En février 1769 Jean Dixneuf, le père de Louise, meurt. En janvier 1772, c’est sa belle-mère, Jeanne Ayrault, qui décède. Puis en mai 1774 c’est la mère de Louise, Marie Garreau, qui meurt à son tour.
Est ce parce que leurs parents ne sont plus là pour les rattacher à cette terre des Mauges que Pierre et Louise décident de partir? Quelle motivation peut on avoir de tout quitter pour aller s’installer plus loin, dans le sud, là où a priori personne de la famille ne vous attend ?
C’est entre la naissance de la petite dernière, Magdeleine, en 1775, et l’année 1783-1784 que toute la famille quitte définitivement Saint-Christophe-du-Bois. J’imagine que la destination est connue avant le départ. Peut-être pourrais je trouver une raison à ce départ en parcourant les actes notariés à Cholet ou Parthenay, mais je n’en ai pas eu l’occasion pour l’instant.
La famille s’installe dans la paroisse de Gourgé, à quelques lieues au nord est de Parthenay, au lieu dit la Gandinière, à proximité du Thouet.
En 1784, Louise voit plusieurs de ses enfants se marier. Dans les actes, Pierre Rault, son mari, est dit laboureur à la Gandinière.
La 27 janvier 1784, tout d’abord, la famille assiste à un double mariage. Louise Rault, l’ainée, âgée de 28 ans, épouse Louis Michel Blais, pendant que son frère Pierre, 25 ans, épouse Marie Jeanne Blais, la soeur de Louis Michel. Mariages arrangés, bien sûr, une façon d’ancrer la famille dans le terroir qu’ils viennent de rejoindre, et de lier des liens forts avec un de leurs voisins.
Jean, le second fils, se marie à Oroux, après les récoltes, le 11 octobre 1784, avec Magdeleine Barrault, originaire de La Peyratte.
Marie, la seconde des filles, épouse à 29 ans un veuf, Antoine Beguin, le 3 octobre 1786, à Gourgé. Le mariage ne dure que peu de temps, puisqu’un peu plus d’un an plus tard, le 13 décembre 1787, Antoine, le barbon, marchand à La Peyratte, meurt. La veuve – devenue une jeune veuve, elle qui était l’année précédent une mariée d’âge avancé – se remarie le 7 octobre 1788 à La Peyrate avec René Belliard, un bordier de 33 ans.
L’histoire familiale semble alors se figer. Il reste pourtant des enfants à marier, à commencer par Louis, mon ancêtre, qui a 27 ans quand on apprend qu’à Paris, les Etats Généraux ont cédé la place à une période troublée, et que la monarchie de droit divin est remise en cause. Pour cette famille venue des Mauges à peine 15 ans plus tôt, comment les débuts des guerres de Vendée sont elles perçues? Quand Cholet, la ville d’origine, dans le faubourgs de laquelle vivent encore les frères et sœurs de Pierre et Louise, tombe en mars 1793 aux mains des paysans insurgés, qu’en sait on vraiment en Gâtine, à Gourgé ? Combien de temps faut il pour que des nouvelles arrivent ? Comment réagissent Louis, François et Mathurin, qui en tant que célibataires pourraient être appelés dans l’armée révolutionnaire qui veut lever 300 000 hommes ? Je n’ai malheureusement pour l’instant aucun document pouvant apporter une réponse, un éclairage, sur toutes ces questions.
Mais il est clair que la famille n’a pas pu vivre sans être touchée d’une façon ou d’une autre par les troubles qui affectent fortement la région de l’Ouest de la France.
Le 14 juin 1793, c’est Parthenay, la grande ville, à quelques lieues de Gourgé, qui tombe aux mains des insurgés. La ville est alors occupée par une armée de 5000 à 6000 paysans. Quelques jours plus tard, le 24 juin, l’armée républicaine reprend la ville, et les insurgés s’enfuient à travers le bocage, en direction de Thouars. Certains d’entre eux ont forcément traversé Gourgé, se sont peut être cachés près de la Gandinière. Le contraire serait étonnant.
En 1796, les mariages reprennent dans la famille, peut-être un signe que la situation est désormais plus calme dans les campagnes de Gâtine. Il est à nouveau temps de construire pour l’avenir.
Jeanne Marie a 26 ans quand elle épouse le 12 janvier 1796 Jean Loutioux, qui a 42 ans. Gageons qu’une fois de plus c’est un mariage arrangé.
Le 15 fructidor an IV, autrement dit le 31 août 1796, Pierre Rault, le père de famille, décède dans la maison de la Gandinière. Il a 65 ans. Ce sont ses fils Pierre et Jean, les deux ainés, qui déclarent le décès. Bizarrement, sur la déclaration de succession qui est faite à sa mort, seuls sont indiqués comme héritiers Pierre et Jean justement. Pourquoi les autres enfants ne sont ils pas mentionnés?
Quelques mois plus tard Louis Reault, mon ancêtre, épouse à 35 ans Jeanne Ayrault, qui en a 47. Décidément, il est bien difficile de trouver une once de romantisme dans les mariages de la famille.
Le 26 juin 1798, la petite dernière, Madeleine, 23 ans, épouse Jacques Caillau, 22 ans. S’agit il enfin d’un mariage d’amour, ou le fiancé se marie t’il pour éviter la conscription ? C’est en 1798 que la loi Jourdan qui instaure la conscription militaire obligatoire pour tous les hommes de 20 à 25 ans, le tirage au sort, et le service militaire de 5 ans, entre en effet en vigueur.
Le 21 octobre 1798, on célèbre un double mariage, le dernier auquel Louise Dixneuf, la mère de famille, va assister. Les deux derniers frères Reau se marient à Gourgé. François, 32 ans, épouse Renée Lamarche, qui n’en a que 25. Son jeune frère Mathurin, 30 ans épouse Marie Anne Joubert, qui a tout juste 22 ans.
En cette fin d’année 1798, pendant que Bonaparte et l’armée française font campagne en Egypte, le calme est revenu autour de Gourgé. Tous les enfants de Louise Dixneuf sont installés – même si pour mon ancêtre Louis, il faudra attendre son second mariage en 1811 pour qu’il ait des enfants.
Louise a déjà 16 petits enfants qu’elle a pu connaitre, qui vivent autour de chez elle, ou pour certains à la Gandinière, dans la même maison qu’elle, quand elle meurt le 3 janvier 1799, à l’âge approximatif de 68 ans.
Pendant au moins 70 ans encore ses descendants, les Reault, vont continuer à vivre à la Gandinière, à en exploiter les terres.
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