Quand j’étais petite fille, je pensais que toute ma famille était de Latillé, bourgade poitevine connue à l’époque pour son marché animé le lundi. Il est vrai que les cousins germains de maman, ceux qui n’avaient pas écouté les sirènes de l’exode rural et cultivaient les terres sur lesquelles nos ancêtres communs avaient été journaliers, bordiers ou métayers, vivaient plutôt à Chalandray ou Ayron. Pourtant, jusqu’à ce que je commence mes recherches généalogiques, j’ai toujours considéré Latillé comme le berceau de ma famille.
Peu à peu, mon univers généalogique s’est élargi et j’ai remonté des pistes dans d’autres communes alentour, puis dans les Deux Sèvres et jusque dans le Maine et Loire, qui n’est même plus dans le Poitou !!!
Alors, avec l’aide de Geneanet et d’Heredis, j’ai mis certaines données en tableau – une petite poussée d’Excelite aigue printanière, j’imagine – pour mieux comprendre d’où je viens, mais surtout où j’en suis.
Au niveau statistique, il n’y a pas de bourgade qui se détache nettement, même si la place d’Ayron est plus importante que je le croyais. Il faut dire que j’ai découvert que certains lieux dits et certaines fermes, la Bocquetière, Laumarière, Chanteloup, que je croyais être sur la commune de Chalandray, font partie de la commune d’Ayron. On apprend à tout âge.
Que me dit Geneanet – encore, parce que j’adore sa carte, dont je regrette qu’elle ne s’adapte pas encore à l’individu qu’on étudie. Mais telle qu’elle est, elle nous apprend beaucoup de choses.
Les points rouges indiquent les localités les plus représentées, donc pour moi Latillé, Chalandray-Cramard et Vasles. J’avoue que Vasles est une surprise, je crois que je n’y ai même jamais mis les pieds, j’irai visiter Mouton Village à ma prochaine visite dans le Poitou, c’est promis.
Si j’observe un peu plus la répartition chronologique des actes retrouvés, je constate assez vite que depuis le début du 19ème siècle, ma lignée Sosa s’est installée de façon plutôt pérenne sur la commune d’Ayron – dans les fermes de la commune, sur Chalandray, aussi dans les fermes, et au bourg de Latillé, puisque c’est vers cette période que les Peroche, puis les Guignard et les Quintard arrivent sur le territoire de Latillé, où certains de leurs descendants sont toujours. C’est probablement de là que je tiens cette impression d’appartenance au village de Latillé, puisque c’est le lieu de naissance de ma grand mère maternelle et de mon arrière grand mère, qui enseignait la lecture et l’écriture aux enfants du village entre les deux guerres.
Mes recherches le confirment donc, je peux fièrement m’apposer, à la façon des fromages de chèvre poitevins que j’apprécie particulièrement, le label APC : Appelation Poitou Contrôlée.
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