L’interêt d’avoir eu des ancêtres qui voyageaient est de permettre à la généalogiste que je suis de voyager elle aussi, même si ce n’est que virtuellement ….
En cette période de rentrée, je viens d’avoir accès aux registres paroissiaux de Rivarolo Canavese, petite ville du Piémont, dont j’avais commandé le microfilm auprès de mes amis les Mormons en juin dernier. Le but était de mettre la main sur les actes de naissance des Marchese, entre autres de Anna Marchese et de son éventuelle soeur jumelle.
Sur la foi de l’acte de mariage à Alger le 24 novembre 1848 entre François Risso et Marie Emmanuelle Marchese, les grands parents paternels de ma grand mère Marcelle Risse, épouse Billard, j’étais partie à la recherche d’une ville ou d’un village portant le nom de Rivarolo dans le Piémont, puisque c’est l’indication que j’y avais lue : » Marie Emmanuelle Marchese, née à Ste Marie de Rivarolo (Piémont ).
Suivant à la lettre l’adage « Google est mon ami », je suis tombée sur une ville très documentée sur internet, Rivarolo Canovese, région du Piémont. Et cerise sur le gateau, les Mormons avaient photographié ses registres paroissiaux. Que demander de plus ? Peut être d’y vérifier l’existence d’une paroisse Ste Marie, mais j’ai un peu rapidement fait l’impasse …..
Alors hier, équipée de mon Ipad et de mon appareil photo, je suis allée au Centre d’Histoire de la Famille – une pièce en sous sol de la très belle et très neuve « église » des Saints des Derniers Jours à Versailles, j’ai installé la bande dans le lecteur de microfilms, avec près de la machine la liste des dates de naissances à rechercher …. et bien sûr je n’ai rien trouvé.
C’est là que j’ai commencé à avoir des doutes.
De retour à la maison, j’ai consulté les fichiers mis en ligne par les bénévoles de la liste d’entraide sur internet concernant l’Italie, à laquelle j’ai adhéré courant août. Qu’ils soient remerciés de l’aide qu’ils procurent à la béotienne que je suis ….. J’y ai trouvé l existence non pas d’une, mais de deux paroisses Ste Marie, à Rivarolo, une des « circonscriptions » de Gênes. Gênes d’où vient d’ailleurs le mari de Marie Emmanuelle, François Risso, né à Sestri Ponente, circonscription de Gênes. Quelle coîncidence !! 🙂
Gênes appartient actuellement à la province de Ligurie, et non du Piémont comme indiqué sur l’acte de mariage, mais quelques recherches sur l’histoire de l’Italie au 19ème siècle, que je maitrise encore plus mal que la géographie du pays, m’ont permis de comprendre le pourquoi de l’indication portée sur l’acte de mariage de mon aieule Marie Emmanuelle.
Voici le résumé que nous fait Wikipedia de l’histoire de Gênes :
Au Moyen Âge, Gênes était l’une des quatre Républiques maritimes italiennes avec Venise, Amalfi et Pise. À la suite des Croisades, elle devint pour plusieurs siècles la plus puissante de ces républiques. Elle connut deux apogées, tout d’abord de 1284 à 1381, militairement et politiquement, puis de 1550 à 1630 environ, financièrement cette fois. On appelle cette période « le siècle des Génois ». La République de Gênes comprenait, en son temps, la Ligurie actuelle, la Corse et des colonies au Moyen-Orient, en Grèce, autour des bouches du Danube, en Crimée et en Afrique du Nord, du xiiie siècle à la fin du xve, la mer Noire est une mer génoise, Caffa en Crimée est la plus importante des colonies avec 80 000 habitants, il faut ajouter que les Génois ont fondé des colonies loin sur le Danube et, de plus, ils contrôlaient les grandes routes terrestres dans le cas où la route des Détroits aurait été fermée. Elle succomba sous la pression des troupes de Napoléon et ne fut pas réinstituée en1815. Le Congrès de Vienne accorda l’ancienne république « à perpétuité aux États de S.M. le roi de Sardaigne ».
En 1834, année de naissance de Marie Emmanuelle, Gênes – et donc Rivaloro et Sestri Ponente – appartient au Royaume de Piémont Sardaigne, tout comme le comté de Nice et la Savoie. D’où la mention de Piémont dans l’acte de mariage de Marie Emmanuelle, ou aussi celle de Sardaigne dans celui de sa jeune soeur Anna, mention que j’avais choisi de ne pas prendre en compte, la mettant un peu cavalièrement sur le compte d’une « erreur » de traduction. L’erreur, en l’occurence, c’est moi qui commence des recherches dans un lieu peu connu sans rafraichir mes connaissances sur sa géographie ou son histoire.
J’ai donc perdu deux mois à attendre un microfilm que je n’aurais pas eu besoin de commander. Les recherches que j’ai faites hier soir, j’aurais pu les faire en juin, et j’aurais évité de me fourvoyer … Encore une fois, je démontre l’amateurisme total de ma démarche … 🙂
Ceci étant, comment avancer maintenant et trouver les actes de naissances et autres renseignements qui me seraient nécessaires pour en savoir plus sur ces Gênois dont je descends ? Les archives paroissiales de Genes ne sont a priori pas microfilmées par les Mormons, seuls sont disponibles les actes d’état civil postérieurs à 1866 dont je n’ai pas l’utilité. J’ai deux possibilités : écrire au prêtre de la paroisse dans laquelle Marie Emmanuelle a été baptisée, ou aller passer quelques jours en Italie pour aller moi même fouiner dans les archives et les bibliothèques.
Devinez donc quelle solution je préfère ?
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