Léon Gustave Branger, qu’on va appeler Gustave dans la vie quotidienne, nait à Ayron, dans la maison de ses parents Louis Branger et Marie Métais, le 24 septembre 1891. La maison est sur le côté gauche de la route qui vient de Poitiers, nous dit le recensement de 1901, du même côté de l’église et le chateau. Le père, Louis Branger, est maréchal ferrant. Quand on remonte sa lignée maternelle, on trouve le couple Jacques Pouzet et Marie Anne Foucher, mes ancêtres. Léon Gustave est donc un lointain cousin de ma grand mère Marie Rose. Lointain, mais cousin malgré tout.
Il est le troisième de sa fratrie. Après lui naîtront encore deux frères, Etienne et Narcisse.
Le 21 octobre 1911, la seule fille de la famille, Marie Valentine, se marie… Les deux ainés, Olivier et Léon, sont maréchal-ferrand, comme leur père. Début 1912, c’est le recensement militaire, et le conseil de révision.
Malgré sa petite taille, 1,52m, Léon Gustave est bon pour le service, et le 9 octobre 1912 il quitte Ayron pour le 109ème régiment d’infanterie, stationné à Chaumont, en Haute Marne. Long voyage pour ce paysan du Poitou, et dépaysement assuré. Léon appartient à la première classe appelée après la modification du service militaire, il part donc pour trois ans et reviendra en novembre 1914.
Mais la guerre éclate. Le 109ème quitte son casernement le 1er août 1914, par voie ferrée, à destination de Bruyères. On continue ensuite à pied sur St Dié, où le cantonnement est installé jusqu’au 7 Août. Le 8, l’ordre est donné d’attaquer les cols du Bonhomme et de Sainte Marie, l’objectif c’est l’Alsace, la libération de Strasbourg.
Le 109ème se masse sur Saulxure le 13 Aout à 19h30 pour descendre à l’assaut du village de Plaine au petit matin. Dans le JMO du régiment, l’action est racontée en détail, pour les afficionados de stratégie militaire. En guise de conclusion à cette journée de combats, on lit dans le JMO, avant la litanie des officiers tués ou blessés : « Cette affaire a coûté au régiment 500 hommes de troupe tués ou blessés ». (JMO Aout page 9/54).
C’est là qu’est mort au combat Léon Gustave BRANGER, en ce 14 aout 1914, 12ème jour après la mobilisation. Avec ses compagnons d’infortune, il repose à la nécropole nationale de Plaine.
Le décès de Léon est transcrit le 29 janvier 1917. Son nom apparait sur le Livre d’Or d’Ayron, et sur le Monument aux Morts de la commune.
- Olivier, le frère ainé, né le 16 juin 1887 à Ayron fait son service militaire au 9ème régiment d’artillerie du 8 octobre 1908 au 29 septembre 1910. Avant son appel, il était maréchal ferrant. Sa fiche matricule nous apprend que le 7 novembre 1908 il a été blessé lors d’une chute de cheval. Est ce la raison pour laquelle il quitte apparemment Ayron pour travailler pour les chemins de fer, aux Batignolles, où quand la mobilisation a lieu, il est maintenu à son poste jusqu’en septembre 1914? Il rejoint ensuite le 49ème régiment d’artillerie jusqu’au 16 septembre 1916, quand il est remis à la disposition des chemins de fer, où il finit la guerre. Il est rendu à la vie civile le 9 juillet 1919.
- Etienne est né le 26 décembre 1896, à Ayron . Il devrait faire partie de la classe 1916, mais je ne trouve pas son nom dans le répertoire des matricules.
- Narcisse est né en 1899 et échappe donc à la guerre.
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