Ce 3 juillet, Heredis a lancé sa nouvelle offre, appelée Services+.
Si vous voulez comprendre ce que recouvre cette appellation, lisez l’excellent article de mon confrère généablogueur Jimbo, clair, didactique et précis. Jimbo fait partie des testeurs de Heredis, il a donc pratiqué le pack Services+ depuis plus longtemps que moi et en plus il sait être objectif.
Quand j’ai la première fois lu l’offre d’Heredis – en gros 40 € pour un an de Services+ – je ne vous cacherai pas que j’ai commencé par râler. Il y a tellement de petites améliorations un peu partout à faire dans Heredis, que j’attends, que nous espérons. Dans ces conditions, voir que la priorité de l’éditeur va vers des services dont je n’ai a priori pas besoin de façon impérative – sauvegarde, recherches automatiques, … – je n’ai pas sauté de joie. Pour être franche, j’ai même commencé par dire « ok, mais sans moi ».
Et puis j’ai un peu réfléchi et je me suis dit qu’il fallait peut être tester d’abord avant de rejeter en bloc cette nouvelle possibilité.
Mon arbre est désormais en ligne sur Heredis Online. Comme il est aussi en ligne sur Geneanet, et depuis beaucoup plus longtemps, j’ai pu comparer les fonctionnalités de mise en ligne.
Si votre arbre est sur Geneanet, vous savez que vous pouvez dans vos paramètrages décider de ne pas faire figurer aux surfeurs du web les personnes nées il y a moins de 100 ans. C’est l’option que j’ai choisie, seuls les « invités » de mon arbre – et il y en a peu, juste ma famille proche ou des cousins généalogiques qui utilisent les mêmes critères de privatisation que moi – peuvent voir les contemporains. C’est simple, une option à cocher, et ca fonctionne à mon sens parfaitement. Heredis n’a pas la même approche. Pour qu’un individu ne soit pas mis en ligne, il faut d’abord dans un premier temps le marquer comme « confidentiel » dans le logiciel, puis déterminer comment on traite les confidentiels ….. Jimbo vous indique comment facilement rendre les individus de moins de 100 ans confidentiels, mais cela nécessite une manipulation supplémentaire. Bref je ne suis pas fan. Et je suis d’autant moins fan que quand je vais exporter mon fichier au format Gedcom pour le remonter chez Geneanet, il faudra que je pense à dire que je veux y inclure les individus confidentiels. Bref, des traitements très différents, qu’il faut apprendre à maitriser. Donc je ne suis pas fan …
La mise en ligne en elle même est d’une grande simplicité dans le logiciel, je le reconnais, mais la privatisation des données telle qu’elle est gérée ne me convient pas pour l’instant.
Qu’en est il alors des indices ? C’est un type de fonctionnalité que je connais déjà, puisqu’en son temps j’avais testé Ancestry, qui vous envoie par rapport à votre arbre publié chez eux des indices justement sur votre arbre en ligne. De plus, avec mon abonnement premium Geneanet, je reçois toutes les semaines des indices venant de Geneanet. Quel est donc l’intérêt de passer par Heredis pour une fonctionnalité que j’ai dans Geneanet – et que je n’arrive déjà pas à exploiter régulièrement ?
Heredis cherche des indices à partir de sa base d’arbres publiés, uniquement sur vos ancêtres directs en bout de branche. Donc si vous êtes coincés sur un couple quelque part sans connaitre leurs parents, et qu’un autre utilisateur de Heredis a mis en ligne un arbre pour lequel il connait les parents de votre ancêtre, parce que ce sont aussi ses ancêtres – un de vos cousins, donc – Heredis vous donnera cet indice et vous permettra de le positionner facilement dans votre arbre, ce que ne fait pas Geneanet. La restriction énorme à ce genre de services, c’est la base de recherches disponible. Plus il y a d’arbres en ligne, et plus les possibilités de recherche augmentent. Et si vos ancêtres sont à l’étranger, vous ne trouverez d’autres indices que si beaucoup de généalogistes ayant des ancêtres à l’étranger, en France et dans le reste du monde, utilisent Heredis et Heredis Online pour publier leurs données. C’est la limite actuelle du système, Heredis ne cherche que dans sa base installée …. pour l’instant, j’espère.
Heredis donne la possibilité d’intégrer ensuite dans son arbre les nouveaux individus qu’on a trouvés ainsi. J’étais réticente au départ, et finalement je crois que je vais adopter cette solution.
Voici comment je pense l’utiliser :
Je vais commencer par vérifier totalement ce que me propose Heredis : l’indice est il pertinent – pour l’instant, les quatre indices reçus le sont. Est il suffisamment sourcé et fiable ? Ensuite à partir de ces indications, je vais aller récupérer moi même les sources, les vérifier, les enregistrer sur mon disque dur. Et je vais alors intégrer l’indice heredis dans ma base, puis modifier les sources indiquées avec les miennes, avec la codification que j’utilise.
Si j’ai choisi pour l’instant de procéder ainsi, c’est qu’Heredis génère deux actions quand on intègre une donnée externe provenant d’un indice. Le logiciel crée tout d’abord une note sur l’individu, indiquant l’origine de l’information, à savoir l’arbre dont on vient de récupérer des données. Il y a toujours un moment où on a besoin de savoir comment on a mis la main sur telle ou telle source, ne serait ce que le jour où on décide de faire l’arbre descendant de tel couple d’ancêtres. Parrallèlement, Heredis envoie un mail au propriétaire de l’arbre qu’on utilise, pour lui donner les coordonnées du notre. Je trouve cette fonctionnalité excellente, et comme pour l’utiliser, il faut importer, je vais importer. Mais je vais toujours d’abord vérifier ce que j’importe.
J’ai ensuite voulu vérifier si les indices que j’avais eu par Heredis, j’aurais pu les avoir par Geneanet. Comme je vous l’ai dit plus haut, je ne fais pas toutes les semaines une analyse exhaustive des indices reçus de Geneanet, tout d’abord parce que certains sont de fausses pistes – les Hans Jung mariés à des Catherina en Alsace vers 1700, il y en a des tonnes, et jamais le mien …. – et ensuite parce que je ne peux pas traiter 10 indices en gros par semaine. Mais 3 des indices que j’avais reçus d’Heredis, j’aurais pu les avoir par Geneanet, en épluchant systématiquement les indices reçus toutes les semaines, ou en analysant les mises à jour des arbres de mes cousins généalogiques de Geneanet. Seul le 4ème est une nouveauté totale pour moi à ce jour.
Est ce que tout ça vaut 40 euros par an ? Je l’ignore, mais il m’est un peu trop souvent arrivé de payer une cotisation annuelle à une association pour ensuite découvrir la pauvreté des indications qu’elle proposait à ses adhérents …. Et je ne reviendrai pas sur mon expérience ratée avec MyHeritage, très nettement plus cher, et que je trouve très peu pratique à utiliser.
Tel qu’il est conçu, le système d’Heredis fonctionne plutôt bien, à mon sens sa réussite viendra de la base des généalogies que les utilisateurs d’Heredis mettront en ligne.
J’ai un abonnement pour 13 mois – grâce au mois gratuit que j’ai eu en préachetant la mise à jour. C’est plutôt en juillet 2015, au moment de renouveler ou pas mon abonnement, que je tirerai de vrais conclusions.
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